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True be or not true be, that is ze question...

Ce ne seront pas six années que l'on aura attendues pour pouvoir se délecter du nouveau breuvage des dieux mais bien cinq années d'attente, et autant de DVD, pour que Manowar revienne sur le devant de la scène.
Manowar on aime pour l'image ridicule que véhicule le groupe depuis plusieurs années, cette même image qui fait crisser les pneus d'une Harley Davidson sur le bitume chaud de la route 66. On aime Manowar pour la musique "true" que diffuse le groupe sur les sept continents de cette planète (et oui jusqu'en Antarctique messieurs dames, vous ne rêvez pas). Bref, Manowar, on les aime pour beaucoup choses...mais y'en a qui n'aiment pas Manowar...ha on me souffle à l'oreille qu'il n'en existe plus...du moins qu'il en existait il y a encore quelques jours...bon... enfin bref MANOWAR IS BACK!

Je dois avouer que cet album de Manowar n'a jamais été aussi difficile à chroniquer...on peut pas lancer le classique: Ils font la même chose depuis 20ans et ça marche encore. Car en effet, avec Gods Of War ils retravaillent une musique qui commençait à être périmée.
Retravaillée certes, mais faut pas exagérer non plus. Même si dans tout ça on reconnaît facilement la patte Joey, tous ces amas d'orchestres symphoniques, d'introductions epics, de longues parties narratives de Christopher Lee ont tendance à plus "assaisonner" la musique des Américains que d'apporter vraiment une réelle nouveauté.

Et c'est bien là le problème; Manowar se lance dans le symphonique. Même si ces parties orchestrales étaient plus ou moins discrètes sur Warriors of The World, sur Gods of War elles prennent carrément le dessus et ont plus tendance à casser le rythme qu'autre chose. Attendre près d'une dizaine de minutes pour qu'enfin résonne la batterie , la basse et la guitare, rend les choses un peu trop frustrantes.

Mais à côté de ça, et j'aimerais insister là-dessus, les "vrais" titres n'ont jamais autant dégagé de puissance chez le groupe, peut-être à cause de l'orchestre qui accompagne les titres (contradictoire n'est-ce pas?). La comparaison avec Rhapsody devient alors inévitable, car et il faut l'avouer, certains passages semblent être composés pour les italiens, la comparaison la plus flagrante se fera sur le titre éponyme de l'album; du Rhapsody avec Eric Adams au chant. Alex et Luca auraient-ils laissé échapper une bande son qu'aurait discrètement dissimulé Joey dans son décolleté?

Manowar sait toujours composer des titres "trues" et suffit d'entendre King of Kings où Scott martèle sa double pédale et Karl nous sort un solo à la Malmsteen. Sleipnir et son ambiance un peu malsaine et son refrain dévastateur. Le direct Loki God of Fire qui remonte loin dans les sources du groupe avec son riff bien année 80. Sons of Odin qui dans l'esprit ressemble pas mal à Call to Arms et Warrior of World United.
La délicatesse et la poésie sont toujours présentes avec des titres assez mélancoliques (enfin la poésie Manowar vous connaissez hein?) tels que Hymn of The Immortal Warriors et Bloodbrother très American Trilogy

A vrai dire seule l'intro The Ascension est d'une réelle utilité. Pourquoi? Vous l'aurez compris au bout de 2mn27, quand tu sens la force des gods of war prendre possession de ton corps et qui te font lever les mains au ciel...

Côté prod...trop bon, beaucoup trop bon, le groupe reste fidèle à lui-même et nous offre une production digne de ce nom. Une prod à l'image de la performance de Eric Adams qui décidément m'en aura fait dresser des poils. Un grand chanteur, très grand chanteur.

Alors true be or not? Un demi-trou alors...

Au final si j'enlève toutes les intros, les parties narratives qui coupent les titres en deux, si j'enlève les longs titres symphoniques et bien il me reste du Manowar tel qu'on les a connus avant.
Beaucoup reprochaient la "mi-mesure" appliquée à Warriors of The World avec un album scindé entre ballades et titres heavy, sur Gods of War la "mi-mesure" est encore de rigueur mais avec des parties symphoniques pas assez bien maitrisées à mon goût et qui sonnent beaucoup trop "faux". J'ai plutôt tendance à les zapper.

Alors oui j'aime cet album mais pas assez pour dire que:
Le groupe tourne ici définitivement la page
Joey DeMaio est sexy en tenu de chef d'orchestre
Manowar est un groupe de Heavy Sympho

La tendance sympho a-t-elle fait tourner la tête de DeMaio avec son trip Power Steel and Christopher Lee of Dragon...Pourquoi faire? Montrer que Manowar s'est allié la puissance du métal à celle de la musique classique? Et bien sachez que vous ne savez pas le faire...faites du métal, du vrai, vous le faites si bien!
Un album à posséder dans tous les cas. Duck

0 Comments 02 mars 2007
Whysy

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