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Effectivement si un nom tel que Ross Funicello ou Ross Friedman peut paraître plutôt anonyme dans le monde du metal, alors on peut le changer en Ross the Boss. Voici alors que ce nom peut vous rappeler le guitariste de Manowar de la période 1980 – 1988. Période dorée pour les nostalgiques comme moi car si on juge le dernier ep Thunder in the sky on peut se dire que cette période est bien révolue (c’est un avis qui n’engage que moi évidement). Voici donc que Ross the Boss qui n’a jamais quitté le monde metallique (the dictators, The Brain Surgeons, ou Man of war) a eu l’idée de former un groupe à son nom et de divulguer à nouveau la bonne parole « metal épique ». Après un premier album New metal leader sorti en 2008 voici un nouveau cru 2010 : j’ai nommé Hailstorm.

La première chose qui frappe est la pochette : sombre à souhait avec un aigle noir qui semble pousser à l’assaut une bande de (païens ?, paysans ?). Dès qu’on appuie sur la touche play l’opener I.A.G. donne le la : on replonge en plein Manowar des années ’80 et si vous êtes vraiment TRVE, une petite larme va briller au coin de vos yeux. Il faut vite courir affuter les épées, vêtir son tanga en peau humaine et se lancer contre les infidèles et le "false metal" !

Voilà cette chronique pourrait s’arrêter ici.

Mais on ne va pas bouder notre plaisir car il y a du travail derrière cette façade de « plus trve que moi tu meurs » ! Dead Man's Curve nous fait taper du pied et le titre phare de l’album Hailstorm est vraiment rapide, entêtant avec un très joli solo de Ross. Certes le songwriting : “Hailstorm – revelation / Hailstorm – an apocalyptic / Hailstorm – Armageddon / Hailstorm arise” ne fait pas vraiment dans la dentelle, mais si on se fait prendre au jeu le titre résulte très savoureux. Il faut citer aussi Crom : cette piste est assez atypique car elle représente une sorte d’invocation, de prière vers le dieu Crom (tiré du monde de Conan le Barbare), en mid tempo vraiment prenant. Là aussi on ne va pas chipoter sur les paroles car au bout d’un moment ça tourne en rond. Le couple de titres Great Gods Glorious (instrumental) et Shining Path nous proposent des mélodies qui font mouches et sont les plus abouties de l’album. Among the ruins est une power ballade intense et inspirée et Empire´s Anthem est LE titre trve qui clôt l’album d’une façon très digne. Nous tenons ici une cavalcade épique qui rappelle March for Revenge de Manowar.

La voie de Patrick Fuchs n’est pas celle d’Eric Adams et on ne peut pas les comparées car Patrick ne remporterait pas la palme du succès. Néanmoins il y a une bonne progression car si sur l’album précédent Patrick essayait de se la jouer à la « Eric » en allant chercher des notes là où il ne pouvait pas, ce Hailstorm nous montre un chanteur bien dans ses chaussettes et parfait maître de son instrument. D’ailleurs tous les 4 musiciens sont très bons : Ross est excellent en solo et rythmique, le batteur Matthias Mayer cogne comme un fou et la basse de Carsten Kettering est omniprésente (et j’ajouterai : ça fait plaisir une basse bien mixée qui porte et supporte les compositions). Ce qui manque c’est l’originalité. Il n’y en a pas.

Les temps morts de l’album sont les titres Kingdom Arise et Behold The Kingdom car on s’ennuie ferme à l’écoute: les titres ne décollent jamais et au bout de quelques instants on sait déjà comment ça va se terminer.

Si vous cherchez l’originalité rebroussez vite votre chemin. Si vous aimez l’épic façon Manowar cet album est pour vous et vous ne serez pas déçus. Si vous êtes adeptes de jeux de rôles et vous cherchez une bande son pour mettre en valeur vos duels n’hésitez pas car ce Hailstorm est pour vous. Pour tous les autres : jetez une oreille pour vous faire un avis personnelle.


Note réelle 6.5/10

Wanderer

0 Comments 19 novembre 2010
Whysy

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