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En 2011 faire de la musique extrême qui marche ce n’est pas compliqué, il suffit de recycler les vieux classiques et de leur donner un coup de jeune avec une production un peu plus digne des années 2000! En gros il faut faire du Old School, les succès de White Wizzard, The Devil’s Blood, In Solitude ou encore Ghost ne sont pas le fruit du hasard et répondent à une vraie envie de retour aux sources. Skull Fist l’a bien compris et propose une version revisité de de la NWOBHM. Après un EP sorti en 2010 remarqué et remarquable, qui leur a permis de signer chez NoiseArt Records, revoilà les Canadiens pour leur entrée dans le grand monde Metallique avec leur premier opus intitulé Head öf the Pack qui, j’en suis sûr, plaira aux amateurs de Saxon mais aussi aux nostalgiques du Power Allemand des années 80.  Vous l’aurez compris cet album fait vibrer la corde sensible des amateurs de la NWOBHM et qui attendent impatiemment le nouvel opus de White Wizzard. Du bon vieux Heavy comme on l’aime avec riffs acérés, une voix haute perchée et un rythme endiablé qui ne peut pas laisser indifférent. Pas de surprise donc, lors de l’écoute de Head öf the Pack qui livre dès la première écoute tout ce qu’il a dans le ventre à savoir de l’entrain, des refrains entêtants et une énergie communicative qui laisse d’entrée de jeu l’auditeur sur son arrière train. C’est puissant, carré et diablement efficace pour peu qu’on goûte au style du combo.  La chanson éponyme qui lance l’album donne le ton dès les premiers mesures : léger solo suivi d’un riff tranchant et voilà que Jackie Slaughter se lance dans une envolée lyrique qui fait mouche! La première bonne surprise est d’ailleurs la voix de ce dernier, criarde dans le bon sens du terme et personnelle elle donne le “la” de la musique du combo qui s’appuie moins sur les guitares que lors de l’EP. D’ailleurs quelle différence au niveau du son entre les deux sorties! Preuve en est les versions “2011” de “Ride The Beast” et “No False Metal”, une cure de jouvence bienvenue qui donne une énergie et une profondeur supplémentaire aux deux titres issues de l’EP. D’ailleurs ces deux titres s’imposent comme des valeurs sûres lors de l’écoute avec leur choeur et les lignes de chants impeccables qui démontrent un certain savoir faire de composition.  Une maturité impeccable qui place le combo directement dans la cour des grands, les chansons s’enchaînent à la perfection et jamais l’ennui se pointe le bout de son nez. Pourtant le groupe varie peu dans son registre, pas de ballade mielleuse à se mettre sous la dent, pas de mid tempo, oh non mon bon monsieur (à l’exception quand même de “Commit To Rock”) ! Ici c’est du Heavy pur et dur! Quitte à rendre le disque parfois indigeste lors d’écoutes trop rapproché. Même si on sent quelques influences du Power Metal Germaniques notamment lors des solis (“Commander of the Night”) c’est plutôt d’Iron Maiden et ses parents spirituels qu’il faut tirer la principale source d’inspiration de Skull Fist, certain riffs n’auraient pas détonner sur Piece of Mind ou Powerslave (la fin de “Like A Fox”). Ce n’est pas donc pas étonnant que le groupe clôt l’album sur une très bonne reprise de “Attack Attack” des non moins très bon Tokyo Blade.  Comme je l’ai dit plus haut une des grandes forces du groupe est l’utilisation des choeurs qui donnent une puissance bienvenue aux refrains et qui les font rentrer dans la tête en moins de temps qui faut pour le dire (“Head of the Pack”). C’est un peu cliché par le moment mais c’est tellement bien fait que tout ça passe à l’arrière plan. Les guitares ne sont pas en reste et les soli de Jackie Slaughter (encore lui!) sont impressionnants de virtuosité sans que cela ne rende l’ensemble indigeste ou trop épais. Sweep, tapping à la Van Halen (le riff d’intro de “Like a Fox” rappelle un certain “Eruption”) etc... toute la panoplie du parfait petit guitariste y passe!  En revanche la section rythmique est laissée au second plan. Autant la guitare rythmique se taille une taille importante du gâteau autant la batterie et la basse se font tout petits à l’arrière, la faute à la production principalement, et n’apportent que trop peu à la puissance délivrée par le combo. Par exemple un son plus massif pour la batterie aurait donné une assise rythmique plus importante à “Commit To Rock” qui manque un peu de “patate” par rapport aux chansons plus rapides. A charge pour le groupe de rectifier ces petits défauts loin d’être rédhibitoire pour le prochain album.  Mais c’est cherché la petite bête, on s’amuse comme un petit fou à l’écoute de ce Head öf The Pack. Pas forcément très original mais très bien écrit et exécuté il n’en faut pas plus pour passer un bon moment. 42 minutes très (trop?) intense qui marque l’auditeur et ne lui laisse pas le temps de souffler. Et quand bien même il se montre entraînant lors des premiers écoutes l’intérêt ne faiblit pas au fil du temps à condition, bien sûr, de ne pas l’écouter 10 fois par jour. Vivement la suite en tout cas.  Balin

0 Comments 28 septembre 2011
Whysy

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