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Où va le metal ? En ce moment on peut dire que la tendance est de plus en plus au djent (désolé pour le gros mot), deathcore ou proggy-prog technico-technique. Et oui, la vague heavy-power-dragons n'est plus qu'à l'état de clapotis et attend la prochaine secousse pour repartir de plus belle.  

Mais ce n'est pas parce que le mouvement échappe à la frénésie collective que ses représentants ont décidé de baisser les bras. L'exemple ici présent vient de chez nous et a pour nom Parallel Minds. Et, histoire de connecter avec l'intro, le groupe officie dans le power metal ! Bon alors oui, power, c'est vague. Il s'agira ici de la branche la plus heavy et rugueuse de ce style. Ressortez vos Symphony X, Blind Guardian et Iced Earth si vous voulez une esquisse.  

Power metal assez musclé donc, qui gagne en puissance et agressivité par l'apport de Franky Constanza (pieuvre humaine officiant chez Dagoba) présent en tant que batteur de session (mais au final bien rattaché au projet puisqu'il apparait sur les photos promos). Son jeu rapide et destructeur vient parfaitement se calquer sur l'univers sombre développé par Parallel Minds.  

Si "Headlong Disaster" (c'est le nom de l'album) comporte peu de morceaux (huit ainsi que deux reprises), il évite ainsi de trop se disperser et va à l'essentiel. On peut ainsi citer principalement Reborn Through Hate et Into the Void comme fers de lance de l'album. Un propos puissant, lourd mais des compos loin d'être simplistes. Cette alliance de refrains assez mémorisables, d'un chant globalement assez agressif sans pour autant verser dans l'extrême, de riffs belliqueux et d'un désir de ne pas proposer de structures trop évidentes font de la musique de Parallel Minds une approche intéressante d'un style qui a déjà quasiment tout dit.  

Mélangeant des morceaux accrocheurs et des power-ballades, "Headlong Disaster" se termine en apothéose avec Hyperion qui vient s'étendre sur près de vingt minutes ! Vous vous douterez bien que vous résumer ce qu'il s'y passe sera un peu compliqué mais sachez au moins que le groupe à réussi à y rester cohérent et à ne pas s'y perdre malgré le fait que le morceau soit quatre fois plus long que la plupart de ses camarades. Changements d'ambiances, soli en pagaille, morceau à tiroir, Hyperion tire parfaitement son épingle du jeu même si, de par sa longueur, le morceau peut apparaître dans un premier temps comme "l'obligatoire long morceau de fin".  

En fin de compte, vous n'aurez probablement pas la révélation de votre vie avec Parallel Minds mais l'assurance de voir un groupe maitriser son sujet et très bien assimiler ses influences. Loin d'un groupe banal, Parallel Minds est très prometteur et nous ne saurions trop vous conseiller d'aller y jeter une oreille. Et si possible les deux.  

L'album dans une coquille de noix : Vous pouvez toujours écouter cet album et faire autre chose en parallèle étant donné que c'est à la mode mais ce serait bien dommage.

0 Comments 09 juillet 2015
Whysy

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