Pfioooooooooooouuuuuuuuuuuuuuuu !!! Je dois vous avouer que je galère pour vous dénicher une intro digne de ce nom pour la chronique de cet album... de quoi pourrai-je parler ???De la pizza Eroski « Atun – Bacon » que je viens de consommer ??? Non je ne vais pas m’étendre sur le fait que je mange de la « Junk Food » tous les jours alors que j’ai 28 ans !!! Je vais vous parler de ma vie !!! Le public est toujours friand d’anecdotes concernant les malheureux pigistes bénévoles que nous sommes !!! Votre cher et dévoué Dragonman est désormais un expatrié et travaille dans un laboratoire de recherche à Bilbao!!! Il se débrouille en Anglais et baragouine un espagnol bien à lui... cependant, il n’arrive pas à trouver dans les grandes surfaces des Flammekueches, alors il se contente de pizza au mélange improbable... doit il préciser qu’il a bu beaucoup de vin avant d’écrire cette chronique ? je ne suis pas sûr, les plus perspicaces d’entre vous l’auront deviné...

A Bilbao, il pleut, et l’influence océanique nous apporte un degré d’humidité inavouable!!! Ohhh non, n’allez pas croire que je suis malheureux, ici les personnes boivent plus que de raison, ce qui convient à votre serviteur. Il est parfois dur, cependant, de concilier une vie de chercheur accumulant 80 heures de travail hebdomadaire (oui, oui, 80 heures, incluant les pauses clopes – cafés salvatrices où le chercheur tente de refaire le monde à coups d’enzymes de restriction et de souris transgéniques...), une vie de chroniqueur sur un webzine métal (ok, mon activité sur le site plaide en ma défaveur !) et une vie d’homme quasi marié, avec sa « presque femme » qui vit à 700 kilomètres... et dans exactement 32 heures, votre serviteur s’envole vers San Diego, Californie, pour le congrès mondial des Neurosciences... chienne de vie !!! ;)

Tout cela ne fait pas avancer le schmilblick !!! Donc ici, à Bilbao, le temps est froid et humide... quoi de mieux pour de réchauffer (ok, ma transition est pourrie !!!) que l’écoute d’un album de « Power/Heavy Métal » à la pochette évocatrice qui plante le décor... Un homme musclé, machinegun incrusté dans son avant bras gauche façon Cobra, qui se bat contre une horde d’aliens...

Heroik est un groupe Canadien qui souhaite apporter sa touche dans la niche très encombrée du métal mélodique, avec son premier opus, « Heart Of Battle », en auto production. Les extraits sur le Myspace sont encourageants, la production est bonne !!! Serait ce la bonne surprise de cette fin d’année ? Pas si sûr...

Commençons par les points positifs, les titres sont tous exécutés de main de maître de la première à la dernière minute ! La technique est là, aucun doute ! Le timbre du chanteur, Jordan Delage,  bien que déroutant de prime abord, apporte un plus au fil des écoutes, même si, pour ma part les sortes de « trémolos », façon baryton à la fin de certains couplets, ont toujours du mal à passer...

L’album s’écoute aisément, les titres défilent, et mes premières impressions, au volant de ma 206, étaient plus que positives... Oui mais voilà, en tant que chroniqueur consciencieux, il m’était impossible de baser ma critique sur une écoute distraite, interrompue par RadioTrafic toutes les 30 minutes... je me suis donc installé dans mon lit et j’ai écouté plus attentivement le premier essai des canadiens... et là, le constat fait beaucoup plus mal... car après 5 écoutes successives, impossible d’imprimer un seul refrain dans ma petite caboche !!! Difficile à concevoir lorsqu’on évoque un album de Power Métal ! Pire, il faut attendre la 9ème piste avec le titre « Wings Of Time » pour véritablement obtenir cet Hymne que l’on attendait tant !!!

Il m’est alors difficile d’évaluer positivement cette galette...   mais il est difficile aussi pour moi de la descendre en flèche... certains y trouveront leur compte s’ils sont moins regardant que moi sur le côté « Hymne imparable »... L’ensemble est maîtrisé (je le répète, c’est un album autoproduit !) et nul doute que le combo saura proposer dans le futur des compostions bien plus marquantes. Au jour d’aujourd’hui, cependant, les sorties sont si nombreuses dans le style que j’imagine mal le groupe effectuer autre chose qu’un succès d’estime au pays des caribous... Cependant, je garde en mémoire le nom d’Héroik pour de futures nouvelles aventures...

En attendant, il fait toujours aussi froid, et je pense que pour me réchauffer, je vais m’écouter le premier album d’un Savage Circus... et chanter à tue tête !!!

On se retrouve à mon retour des Etats-Unis pour de nouvelles aventures !