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Moins d’un an après un exercice live qui avait de quoi démembrer les ronds de serviettes, le magnifique groupe français de métal néo classique  M.Z  revient nous proposer son  sixième album studio, intitulé Heavenwards. Et pour une bonne nouvelle c’est une bonne nouvelle tant cette formation reste sur deux opus salués en ces pages comme des condensés de mélodies travaillées, ciselées et exaltantes. Nos compatriotes sont  réputés pour leur montée en puissance et leur capacité à moduler leur spectre créatif en des instrumentaux de haute volée ou en des mélodies néoclassiques et malmsteeniennes du plus bel effet et ce n’est pas sans un certain enthousiasme que je m’apprête à découvrir ce deuxième album avec chanteur.

Et quel chanteur, la voix chaude et claire de  Jean-Jacques Fanciullotti saisit l’auditeur dès le premier morceau:  le virage opéré avec Nostalgic Heroes a été vraiment judicieux et une nouvelle fois les paroles complètent magnifiquement les belles envolées des musiciens. Qu’aurait été Planet Hell  si il n‘avait été qu‘instrumental? Un bon titre mais avec ces couplets et ce refrain qui tombent justes il en est transfiguré!! Le groupe a toujours excellé dans ce genre de titre qui serait capable d’embellir Laurence Parisot. Classieux et ouvragé, ce métal mélodique racé s’épanouit parfaitement avec Long To Dominate (une vraie réussite) ou Bloodspil at night!! Un titre qui aurait mérité une meilleure exposition que l’avant dernière place!

L’expérience, le talent, sont une nouvelle fois au rendez vous de ce Heavenwards ainsi que la grandeur que sait parfaitement insufflée aux titres instrumentaux ces musiciens virtuoses. Grand Opus vient transcender le début d’album en rappelant que la formation azuréenne a longtemps été un groupe purement instrumental. La basse tourne autour de la guitare avant de lui répondre tandis que Zan Dang est toujours aussi étincelant dans ses envolées en solis comme dans ses rythmiques relevées. Les passages instrumentaux et les soli sont toujours de toute beauté, personnellement j’en suis dingue. Il y vraiment une patte mélodique M.Z qui s’imprègne même à la basse, instrument plus souvent utilisé pour ses qualités rythmiques mais que Markus Fortunato sait élever au rang de partenaire indispensable de la six cordes On retrouve même un morceau totalement exécuté avec cet instrumentsur Low Tarantella.

Une impression cependant de retrait par rapport à Nostalgic Heroes et au dernier live se fait cependant amis lecteurs cruellement ressentir. Le rythme s’est adouci et l’immédiateté des titres n’est pas aussi évidente. Très vite après quelques riffs de bonne facture, les mélodies ne sont pas assez soutenues (Overtaken by Fear, Embrace my Soul se cassent en plein élan)  ce qui coupe très vite l’auditeur dans son écoute. Les parties introductives éclatent moins les cymbales des batteurs nudistes du Haut Rhin qu’à l’accoutumé et laisse un peu sur la faim l’auditeur amateur de sensations fortes. Les tentatives vers un Hard Fm s’avèrent peu concluantes (Out of Sight, out of heart) et finalement participent à la frustration finale du fan…

En résumé l’écoute d’Heavenwards m’a laissé une légère déception par son manque de régularité. Des purs moments de plaisir côtoient des titres plus passe partout pour un ensemble en retrait par rapport aux derniers disques des Français. Et pourtant je voulais l’aimer cet album, avant même de l’avoir écouté… ce n’est que partie remise, j’en suis sûr.

0 Comments 12 septembre 2010
Whysy

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