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« Heksenkrigen » est le deuxième album des hollandais de Grimm. J’avoue ne jamais avoir entendu parler de ce groupe avant cette nouvelle sortie, groupe qui semblait pourtant proposer une formule assez séduisante, à savoir un mélange entre black metal teinté d’inspirations païennes, et d’éléments folkloriques plus traditionnels. Si l’on y rajoute une mise en scène assez théâtrale et médiévale, et un concept basé sur les sorcières et l’inquisition (comme bien indiqué sur la pochette), on se dit que le résultat risque de s’avérer assez intéressant.


A la première écoute, je suis relativement dubitatif : où sont les éléments folkloriques promis, pourquoi le groupe est-il si souvent catalogué comme tel ? Peut-être était-ce le cas sur les opus précédents, mais ici, si l’on retrouve bien le côté pagan et mélodique espéré, aucun instrument traditionnel ne vient pointer le bout de son nez tout au long des 8 compositions de cet album.

Passé cette première déception, je dois avouer que la musique de Grimm présente de nombreuses qualités que j’apprécie particulièrement. Des riffs prenants, accrocheurs, efficaces, black et mélodiques en diable à la fois (notamment sur les deux premiers titres, mes préférés), un son puissant et de qualité, qui dessert très bien la musique.. L’ouverture se fait donc sur de très bons augures ! Si les solos de guitare ne sont pas très convaincants (au mieux, inutiles, au pire, presque faux), les breaks, en revanche, sont excellents. La structure des morceaux évite donc l’ennui, ce qui est heureux, étant donné que cet album reste très homogène…En qualité aussi l’album ne faiblit pas, et reste très bon du début jusqu’à la piste conclusive, instrumentale solennelle et glacée.

Un mot cependant sur le chant : majoritairement clair, avec quelques chœurs discrets mais bienvenus, il est assez convaincant, même si on l’eut espéré plus lyrique et passionné. Néanmoins, le côté théâtral se ressent dans les intonations, apportant une atmosphère décadente à la sombre musique du groupe, ce qui est assez accrocheur, il faut l’avouer. Le chant black au contraire, s’exprime lui sans mesure, très « raw » et selon moi trop agressif, aigu et criard. Encore une fois, la formule de l’alternance sauve la mise et permet d’éviter l’ennui.


Alternant entre quelques passages plus doom et lourds (l’instrumentale « Zwarte Magie »), parties très mélodiques (introduction de la très bonne « Heksenkrigen »), ou plus typiques du black pagan d’inspiration scandinave (« Van drakenbloed fel »), Grimm signe ici un album intéressant, avec des riffs tout simplement superbes, majestueux et accrocheurs auquel il semble cependant manquer un petit quelque chose. Est-ce cette trop grande homogénéité, ce chant clair manquant encore d’assurance et de conviction ? Ou peut-être est-ce cette atmosphère trop étrange et sulfureuse qui m’entraîne malgré moi à tempérer mon enthousiasme ? Un bien bon album malgré tout, avec des mélodies et atmosphères d’une qualité indéniable. A découvrir, surtout si vous êtes en manque de black metal pagan et mélodique ! Les fans du genre devraient sans problème y trouver leur compte. Bonne découverte !

7,5/10


Gounouman

0 Comments 17 juillet 2007
Whysy

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