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Comme il est délicat d’aborder une chronique pareille… Pourtant, tout semblait bien parti. Une petite recherche sur le net m’a permis de savourer l’intégrité de la formation, la dévotion de ses fans, son ancienneté et sa ferveur dans la défense du métal hexagonal.

Mais quelle déception que cet album. Il est de ceux que l’on écoute avec lenteur, la mâchoire crispée dans l’attente que la piste se termine enfin pour passer à la suivante. Un heavy metal basique, sans imagination et doté d’une performance instrumentale mille fois entendue…mais surtout empreinte de lacune. Mon oreille interne m’insulte encore de lui avoir infligé pareil traitement. Car quand la délicieuse Nathalie Geyer se met à chanter, c’est un carnage sanglant qui démarre. Non pas que l’on puisse comparer sa voix à notre Angela d’Arch enemy. Non, c’est une avalanche de fausse note qui couvre littéralement les efforts de la formation strasbourgeoise. Et même si la prononciation de l’anglais est plutôt correcte, les cris hauts perchés ravagent sur leur passage toute tentative d’écoute en profondeur, avec la meilleure volonté du monde.

Dès « Hell and Fury », le deuxième morceau, une fois la rythmique lancée, le couperet tombe inévitablement et il devient alors très difficile de rester concentré sur le reste. Et même si l’avant dernier titre « The deadly Nightshade » réaffirme l’amour du groupe pour les sonorités de riffs de Judas Priest, il n’y a bien que cet hommage vibrant pour empêcher le zéro pointé.
Le groupe donne pourtant l’impression de batailler, d’enchaîner solos en tout genre, break  de batterie et rythmique appuyée par le vrombissement de la basse. Mais rien n’y fait, le chant occulte tout le reste.

Une production claire et limpide par le maître Achim Kohler, l’enclume du son de Primal Fear, donne à cette galette une tonalité à l’allemande avec cette double pédale compressée et ces guitares sonnantes. On ne peut que reconnaître le professionnalisme de cette formation en terme d’investissement. Mais même bien produit et mixé, l’album reste fade…et difficilement écoutable.
Le pire est peut-être de savoir que Hell and Fury est leur sixième album. Une pochette au demeurant très sympathique n’empêche malheureusement pas ce disque de s’échouer sur les rivages de l’oubli. Mieux vaut se repasser « Loyal to none », le dernier album de Herman Frank pour réellement comprendre ce qu’un vétéran peut apporter au heavy metal.

0 Comments 17 janvier 2010
Whysy

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