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Une fois n’est pas coutume, laissez-moi vous présenter un groupe dont le style est quelque peu boudé par HeavyLaw et ses lecteurs, j’ai nommé… le power/thrash américain ! Mais le meilleur, c’est que pour introduire ce style, je fais appel à un groupe… allemand ! En effet, si President Evil aurait pu reprendre le flambeau de ses compatriotes de Kreator, le groupe a préféré toutefois suivre les traces de Pantera (vous noterez peut-être l’allusion au groupe avec le titre Return of the Speed Cowboys…).

Cependant l’origine européenne des membres de President Evil ne se fait absolument pas sentir dans leur musique. En effet, la production très organique et les riffs groovy ne peuvent que nous rappeler le thrash old school des années 80 que l’on pouvait entendre outre-Atlantique.
Musicalement, ce second opus, Hell in a Box, est un pur régal ! Tous les instruments sont à l’honneur, y compris la basse et la batterie. Ces deux dernières confèrent aux morceaux un squelette solide, tout en apportant leur propre touche à la musique (Return of the Speed cowboys, Viva la Muerte). Bien sûr, comme tout bon thrash qui se respecte, ce sont les guitares qui règnent en maîtresse et je dois avouer que tout le charme de Hell In A Box réside dans leurs riffs et leurs mélodies. Certes, le metal de President Evil n’est en rien innovant, mais il se trouve que James Lars et Ace Renner ont un excellent sens de la composition. Leurs lignes mélodiques font mouche à chaque fois et leurs riffs ne peuvent que susciter un headbang énergique. Un son grave, des accords incisifs teintés de ce je-ne-sais quoi américain (The Anti Loser, White Fire) et un brin de groove (King Asshole) font de la toile de fond de Hell In A Box, un metal surpuissant, hargneux et terriblement efficace. Ajoutez à cela des trames mélodiques imparables (Jesus Factor Negative) et quelques soli techniques mais plein de feeling (Godforsaken), et vous obtenez un album explosif à l’image de Hell in a Box !

Mais… Tout n’est pas si rose ! Enfin, façon de parler évidemment… En effet, President Evil possède un handicap énorme : son chanteur. Si j’ai mis du temps à appréhender et à rentrer dans l’album, c’est en grande partie pour ça. Johnny Holze s’inspire de Phil Anselmo mais il le fait mal. Contrairement au chanteur de feu Pantera, Johnny a une voix limitée, très peu accrocheuse et il nous impose des lignes de voix trop uniformes. C’est simple, on en a une (prenez celle de White Fire par exemple) et elle va se répèter sur tous les morceaux de l’album. Du coup, cela gâche la qualité de la musique et empêche l’auditeur d’apprécier le metal du groupe à sa juste valeur.

En bref, si l’on ne considère que l’aspect musical de Hell in a Box, on a là un album excellent, très bien senti et vraiment accrocheur. Mais un album de metal c’est aussi le chant et malheureusement, selon moi, le potentiel de President Evil est quelque peu entravé par leur chanteur. Mais je trouve quand même que la qualité de leur musique remporte sur la faiblesse du chant !
Alors bonne écoute !

~ La Dame à la Licorne ~  

0 Comments 24 janvier 2008
Whysy

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