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Hellbilly Deluxe : 13 Tales of Cadaverous Cavorting Inside the Spookshow International "White Zombie" est mort ! Vive Rob Zombie ! En 1998, pendant que la France célèbre sa victoire en coupe du monde de football, Rob Zombie décide de mettre fin à l'aventure "White Zombie" pour poursuivre une carrière solo. Il embarque Tempesta, batteur de "White Zombie" ainsi que de deux relatifs inconnus aux cordes répondant aux noms de Riggs et Blasko. Pour la petite histoire, Blasko deviendra par la suite bassiste pour Ozzy Osbourne. S'entourant du producteur et compositeur Scott Humphrey, ayant collaboré entre autres avec "Metallica" et "Mötley Crüe", Rob Zombie (de son vrai nom Robert Zombie après un changement officiel de patronyme) livre durant la même année son premier album solo, "Hellbilly Deluxe", affublé d'un sous-titre des plus cocasses : "13 Tales of Cadaverous Cavorting Inside the Spookshow International".  "White Zombie" œuvrait dans un metal à la croisée des chemins entre punk, heavy et indus ? Et bien c'est à peu près ce que l'on va retrouver ici, Rob n'ayant pas pour principal but de se remettre en question mais bien de proposer la musique qu'il veut tout en étant le patron. Ceci dit, le côté brouillon et roots de "White Zombie" va s'effacer ici au profit d'une production plus léchée. L'idée de mélanger musique et dialogues de films d'horreurs est toujours présente mais Rob Zombie entend donner une dimension supplémentaire à sa musique ce qui va donc se traduire par un son des plus corrects, une touche electro se faisant plus pressante et la mise en place d'un pseudo concept.  En effet, "Hellbilly Deluxe" peut se voir comme un concept-album, sorte de film d'horreur enfermé sur cd où s'entremêlement morceaux et interludes en tous genres. Musicalement, ce premier album de Rob Zombie donne dans l'indus, mais de l'indus léger hein, ne vous attendez pas à du "Rammstein", "Oomph", "Ministry" ou encore "Godflesh". La marque de fabrique du Zombie est une musique rentre-dedans et efficace sans pour autant déchainer des torrents de violence, à l'américaine dirons-nous. Un petit côté "Manson" par moments si vous voulez. Les mauvaises langues diront "commerciale", les avisés préfèreront le terme "facile d’accès". Avec cet album, installons-nous dans un canapé et secouons la tête une bière à la main !  Il faut dire que Rob Zombie frappe fort avec "Hellbilly Deluxe" ! Non pas que l'album soit parfait, mais il contient les plus grands tubes du groupe, étant l'album référence évoqué par tout connaisseur en herbe. Superbeast, Dragula, Living Dead Girl, Demonoid Phenomenon, demandez à un auditeur lambda de vous citer quatre titres de Rob Zombie et voilà ce qu'il vous dira (si il arrive à quatre). Et bien ces quatre morceaux ouvrent l'album dont nous parlons, incroyable non ? Si nous passons outre l'intro et d'un interlude, les quatre premiers véritables morceaux de l'album posent les bases du style zombie, une musique terriblement efficace, presque racoleuse mais savamment alliée à un habillage "films d'horreurs de série B" pour faire prendre la mayonnaise. Superbeast ? Un riff en béton et un refrain effréné. Dragula ? Un riff et des couplets qui se répondent avec jubilation et toujours un refrain imparable. Car c'est ça le "petit plus Zombie", à chaque fois un refrain qui reste dans la tête. Demonoid Phenomenon et Spookshow Baby ? Même combat ! En appliquant une recette globalement similaire (riffs simples et efficaces, claviers discrets mais essentiels et refrains imparables) mais en conférant à chaque morceau une identité propre, Rob Zombie parvient à attirer l'attention et à faire de chaque étape du voyage une nouvelle destination.  Car en plus de proposer des morceaux rentre-dedans, "Hellbilly Deluxe" n'est pas avare en micro pistes "ambiantes" (quatre sur treize tout de même) et titres un peu plus nuancés, à l'image de The Ballad of Resurrection Joe and Rosa Whore et Return of the Phantom Stranger, dans un trip lent et fort en sonorités industrielles. Ceci dit ce n'est pas dans ce domaine que Rob Zombie excellent le plus et il faudra attendre ses futures livraisons pour voir naître des morceaux aux ambiances "cinématographiques" autrement plus marquants. Ici, Zombie essaie de toucher un peu à tout et tient à varier son propos mais démontre qu'il reste bien plus efficace quand il s'agit d'envoyer la purée, en témoigne par exemple un Meet the Creeper pas bien fin mais remplissant comme il se doit son rôle de casse-nuques.  En conclusion, premier album pour Rob Zombie, album culte dont la valeur tient surtout à la présence de nombreux hits plébiscités par les fans. Toujours est-il qu'avec cet "Hellbilly Deluxe", Rob Zombie fait preuve d'un réelle identité et se veut dépositaire d'un son bien à lui, en amenant ce concept plus ou moins inédit de "musique horrifique" et en jouant énormément sur le visuel, le livret de l'album étant un véritable régal mélangeant comics, imagerie zombie et morbide sur un ton toujours grand guignol et décalé.  L'histoire de Rob Zombie ne vient que de commencer...

0 Comments 12 novembre 2011
Whysy

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