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Lorsque l'on pense "Metal", on pense à d'innombrables groupes, mais je suis prêt à parier qu'Edguy fait partie de la liste des références que vous pourriez citer. Et pourquoi une telle ascension dans le top du succès et de la gloire? Comment se fait-il que nos Allemands, pourtant légion dans le monde musical, prennent une place dans le Panthéon du Heavy Metal? Parce qu'il est pratiquement improbable que vous n'ayez pas entendu Hellfire Club. Voguant sur la vague du succès déchainée tel un tsunami par Mandrake, cet opus enfonce le clou et affirme le caractère déjanté et mélodique du combo teuton. C'est bien par une suite d'album de plus en plus inventive, pleine d'émotion et empoignée dans un Power Metal très bien utilisé que la carrière d'Edguy se dessine.  Avant de rentrer dans les entrailles d'Hellfire Club, ce qu'on peut déjà affirmer c'est que l'album jouit d'un double avantage de poids. Une catch phrase devenue mythique et qui a su s'imposer au fil du temps et vous l'aurez compris il s'agit de la célébrissime "Ladies, and Gentlemen, welcome to the Freakshowwwwww !!" et le deuxième argument est le titre "King Of Fools" qui a inondé le marché avec l'EP éponyme. Saluons le gros coup de la part de Tobias qui sait intéresser son auditorat en lui donnant l'eau à la bouche. Et on ne peut pas dire que ce Hellfire Club n'était pas attendu !  Évidemment, les albums précédents laissaient entrevoir une carrière prolifique et toujours saupoudrée d'ingéniosité. Le frontman au charisme indémontable abat un travail herculéen en écrivant les morceaux dans une vitesse folle. N'oublions pas que trois ans nous séparent de Mandrake sorti en 2001, mais 2001 c'est aussi l'année de la naissance d'Avantasia et la deuxième partie s'insère avant notre sujet du jour. Un compositeur de talent qui se décrit comme épuisé limite écoeuré, et pourtant... Les morceaux ne donnent pas du tout cette impression. Les mélodies sont toutes aussi réussies les unes que les autres et de cet album se dégage un Métal acidulé, sentant le sexe et la bizarrerie. Les chansons comme "Down To The Devil" ou "Lavatory Love Machine" (l'hymne à l'amour hum... hum...) se dirigent dans un genre parfaitement maitrisé mêlant savamment les guitares et les rythmiques martelantes. "The Piper Never Dies" affiche dix minutes au compteur, s'apparentant comme un peu "Pharaoh" sur Mandrake, ce titre déploie alors tout un arsenal mélodique, instrumental et progressif qui possède son charme quoiqu'on en dise.  La bande à Toby signe ici un album couvrant tout un éventail musical. Par exemple "We Don't Need A hero" offre son lot de défoulement accompagné par un refrain entêtant, "Mysteria" la véritable pépite de Power Metal à la fois fédérateur et entrainant, "The Spirit Will Remain" est la balade larmoyante de l'album surmonté d'un chant d'une justesse et d'une émotion peu commune. Les différents univers qui se dégagent de l'album sont à la fois si éloignés et tellement complémentaires qu'on se demande comment une telle alchimie peut fonctionner. Lorsque les claviers sonnent pour "King Of Fools", des gémissements de plaisir sont placés sur l'intermède "Lucifer In Love". Bref, tout ce petit monde semble irréel et n'a pas vraiment de cohésion mais le tout reste dans la thématique du Hellfire Club : un endroit voué au culte sataniste et dans lequel on s'adonnait à la débauche.  Finalement, nos musiciens mettent leur doigté et leur talent au service d'une tracklist investie par la dépravation mais le sens comique de nos clowns fait tourner le sujet au burlesque. Les mélodies sont toutes drapées de soie et l'apparence impeccable des chansons ne fait qu'illustrer la qualité des compositions et des morceaux proposés. Il est rare de tomber sur des albums de ce niveau là, et je pense qu'ils sont de plus en plus rare. Un album provoquant autant de plaisir et tirant toutes ces idées donnent terriblement envie de se vautrer pleinement dans la polissonnerie musicale la plus totale. Hellfire Club est un album à l'approche facile qui capte, qui kidnappe les esprits et qui ne vous rendra pas votre autonomie tant qu'Edguy n'aura pas terminé son show. Alors Ladies and Gentlemen, Welcome to the Freakshow !   - ȦɭɐxƑuɭɭĦĐ -

0 Comments 07 juillet 2010
Whysy

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