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Si vous doutez encore de la capacité de notre pays à produire de bons groupes, voici un nouvel argument pour vous convaincre. Cette fois-ci, nous allons dans le Sud, à Marseille et rendons visite à Stonecast qui vient de sortir son deuxième album "Heroikos". Amateurs de bon heavy metal, les gars de Stonecast ont l'honneur de voir se poser derrière les fûts pour cet album rien de moins que Rhino, principalement connu pour avoir cogné chez "Manowar" fut un temps. Ceci dit, il n'y a pas forcément d'implication logique entre "Rhino joue dans un album" et "l'album est bien", aller jeter une oreille à "Angels of Babylon" pour vérifier. Mais bon, ça fait toujours bien sur le CV hein ?

Heureusement, "Heroikos" n'est pas à résumer par "Rhino en vacances sur la canebière", "Heroikos" est un solide album de heavy metal qui fait souvent penser à "Maiden" de part ses cavalcades mais avec un côté plus véloce, plus rentre-dedans. Certains y entendrons même un peu de stoner. Sans réinventer les codes, Stonecast déroule un musique qui va droit au but tout en étant construite intelligemment. Pas débordante d'imagination mais bien foutue. Pourfendeur de breaks ravageurs (l'opener Jakuta (Cult of the Bolthrower) en est truffé), de riffs hachoirs (Gods of Dust, The Barbaric Ryhme) mais aussi de moments plus calmes, Stonecast arrive à varier un peu sa musique. Malgré le caractère très "metal dans les veines" des morceaux les plus pêchus, une certaine sensibilité est démontrée quand il s'agit baisser d'un ton. Que ce soit avec l'interlude instrumental Elysian Winds, la chouette ballade folk Substance, le médiéval Kings Unborn ou bien le quasi instrumental et acoustique The Place, le contraste est fort mais le résultat plus que satisfaisant.

Et, malins, les gars de Stonecast n'ont pas surchargé l'album. Dix morceaux pour trois quarts d'heure, avec quatre pistes qui calment le jeu, cela permet de mieux concentrer l'écoute et de ne pas noyer les morceaux. Ainsi, le long mid-tempo Triumph aurait bien été peiné de se retrouver coincé en milieu  d'album, mais le mettre après le premier interlude lui donne un souffle initiateur et lui rend justice pour que vous puissiez apprécier à sa juste valeur ce morceau chevaleresque aux faux airs de "Freedom Call" lors des refrains.

Heavy donc mais pas que. Mais quand le groupe décide de se retrousser les manches, il tatane. Si quelques grosses voix parviennent à s'immiscer, la majorité des parties vocales est exécutée par la voix claire de Franck Ghirardi qui s'autorise quelques montées perçantes aussi datées et kitsch que jouissives si on rentre dans le délire.

Car Stonecast, malgré une certaine variété dans sa musique a le bon vieux heavy dans le sang. La gnaque, l'excès, ce genre de choses qui manquent à beaucoup de groupes trop "propres", Stonecast les a et on ne pourra certainement pas leur reprocher de tricher ou de se prendre pour ce qu'ils ne sont pas. "Heroikos" vaut le détour et mérite très certainement votre attention. Groupe à suivre !

L'album dans une coquille de noix : En France, quand on mange des lasagnes, on se met à faire "tagada tagada" et souvent on le fait bien.

0 Comments 22 décembre 2013
Whysy

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