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Cet EP de Grave Digger est sorti le 27 jullet 2012, un mois avant la sorti du dernier album en date à ce jour, Clash Of The Gods. Les 6 titres laissent présager un EP assez riche en perspective mais si on le décortique le vrai fan n’a pas bien grand-chose à se mettre sous la dent. Les trois titres live sont tirés du live The Clans Are Still Marching sorti en 2011 donc ils sont déjà connu. De même pour le titre Metal Will Never Die qui était sorti l’année précédente sous le nom de Wacken Will Never Die dans le split Wacken Hymne - Wacken Will Never Die avec U.D.O., Doro, Onkel Tom Angelripper. Indiquer sur l’EP que Metal Will Never Die est une « Non Album Track » n’est pas faux en effet mais en même temps on peut se poser la question de pourquoi ne pas préciser l’historique de ce titre.

Concrètement l’EP démarre « à fond la caisse » si on nous passe l’expression avec Home At Last qui relate le retour à la maison d’Ulysse après la guerre de Troie.  Comment ne pas lever son poing au ciel et ne pas chantonner le refrain tellement le titre est accrocheur, direct, et épique ? Le riff d’ouverture simple mais pas simpliste prend aux tripes et le refrain est on ne peut pas plus que fédérateur. En même temps Grave Digger ne change pas sa formule : du heavy téuton en béton, accrocheur, avec la voix au vitriol de Chris Bolthendal. On prend toujours AC/DC pour indiquer un groupe qui ne change pas sa recette mais le même constat pourrait être appliqué à Grave Digger. La guitare d’Axel Ritt s’impose comme le squelette qui soutient le tout : imposante en phase rythmique et très précise en solo. Par rapport à Manni Schmidt (guitariste historique du fossoyer qui a quitté le groupe après l’album Ballads Of  A Hangman) le jeu de Ritt est plus intimiste et se propose de chercher des notes un peu plus aiguës sans se la jouer ‘guitar hero’.

Rage Of The Savage Beast est un mid tempo plutôt simple et oui simpliste où le refrain est formé par le titre répété quatre fois chaque fois. Ce titre se sauve juste au niveau des paroles puisque il relate l’épopée de Beowulf qui tue le dragon Grendel et par les « ohh ohh » qui se veulent fédérateur, mais le tout reste un peu trop téléphoné.  Metal Will Never Die se veut un hommage du groupe au heavy metal. Souvent les groupes qui font un titre pour célébrer le metal se cassent les dents avec des textes sur combien ils sont TRVE et DEFENDERS. Cette fois Grave Digger tire son épingle du jeu avec des paroles qui relatent la vie du groupe « on the road » et on sent une certaine sincérité. Encore une fois le refrain est fédérateur et le solo bien pensé et interprété.

Les trois titres qui clôturent l’EP sont de très bonne facture et parmi les meilleurs de la discographie de Grave Digger. Ballad Of A Hangman était le titre phare de l’album homonyme et en live il est encore plus direct et ravageur. Même chose pour Excalibur qui est à la base un titre très rapide et en live il obtient une allure et une force incontestables. Pour finir Heavy Metal Breakdown est le tube du groupe depuis presque 30 ans et sa marque de fabrique. Le public est au top ainsi que le groupe qui a encore la force et l’envie de calquer les scènes.

Pour terminer cet EP n’est pas indispensable. Néanmoins grâce à la superbe pochette de Gyula Havancsak, le livret avec les paroles et son layout sombre et atmosphérique et pour l’amour que vous portez au fossoyer, l’achat semble être possible.


wanderer



0 Comments 07 novembre 2013
Whysy

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