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Un petit trailer présentant les lieux !



A l'heure où Gotthard renait de ses cendres et s'apprête à montrer au monde de quoi il est encore capable, penchons nous sur ce disque sorti il y a plusieurs mois. Sorti début octobre pour "marquer" l'anniversaire de la mort de Steve Lee, cet album live renferme ni plus ni moins que le tout dernier concert que la formation ait donné en compagnie de son défunt chanteur. De plus, ce concert se déroule en Suisse dans la ville de Lugano, lieu des premières passe d'armes scéniques du groupe. Un live doublement symbolique donc en forme d'adieu de Steve Lee à son public chez lui. Mais laissons tout considération funeste de côté et intéressons-nous à ce que cet album vient nous proposer.

Capté à la fin de la tournée "Need to Believe", il vient dérouler peu ou prou le même show auquel vous avez pu assister si vous avez eu la chance de les voir en tournée, bien que la setlist soit plus courte, Gotthard jouant ce soir là dans un festival. Ainsi, si l'on se fie à divers témoignages d'autres concerts, nous passeront sous le nez des morceaux comme "All We Are", "Moutain Mama", "Mighty Quinn" ou encore "Make my Day". Mais bon, les concerts de Gotthard n'étant pas forcément assez longs pour justifier de s'étendre sur 2 disques, il aurait fallu charcuter le concert donc sa durée "réduite" n'est au final pas un mal et nous disposons donc d'un format équivalent à "Made in Switzerland", c'est-à-dire un seul disque plein de patate et sans temps mort. On regrettera juste que le concert n'ait pas été filmé mais c'est du détail. Oui, le DVD présent dans l'album présente en fait quatre morceaux issus d'un vieux concert donné par le groupe à Lugano mais il ne s'agit en aucun cas du penchant vidéo de la prestation.


Extrait du DVD bonus



"Made in Switzerland part.II" si on veut, en tout cas la comparaison de manquera pas d'être faite, les deux albums n'étant séparés que par un seule tournée, celle de "Domino Effect". A ce sujet, ne pas avoir de témoignage de cette tournée est vraiment dommage, vu la qualité de cet album et des concerts de la tournée... Et histoire de ne pas proposer un produit trop semblable (du genre "Motörhead" dont le volume II du live "The World is Oürs" est identique au volume I...), seulement sept morceaux en commun sont à noter entre les deux disques. Raison simple à cela, la forte représentation du dernier album et quelques traces de "Domino Effect".

Pour les retardataires, Gotthard c'est du bon hard rock à la fois heavy et festif qui met de bonne humeur tout en donnant envie de secouer la tête comme un forcené. Et si après des débuts bien nerveux le groupe s'est assagi, il a depuis trois albums rebranché les amplis pour fait ce à quoi il est le plus doué : envoyer du steak.

D'ailleurs, après une intro très américaine dans l'esprit d'un speaker, le concert s'ouvre en grandes pompes avec "Unspoken Words" et permet de se rendre compte d'une chose : le son est excellent. En effet, l'enregistrement ne s'est pas fait au rabais et c'est un son chaleureux et puissant sans être étouffant qui nous est offert. Enchaînement direct sur "Gone Too Far" puis "Top of the World" histoire de s'assurer que personne ne s'endorme dans le public. Et bien sûr, rigueur d'interprétation au rendez-vous. Profitons de ce dernier morceau pour mentionner l'incroyable prestation de Steve Lee, habité par chaque morceau, les maitrisant tellement qu'il peut se livrer aux fantaisies vocales qu'il veut en s'affranchissant des versions studio et livrant un performance ahurissante. Et comme si ça ne suffisait pas, ce monsieur sait parler plusieurs langues et s'adressera ainsi durant ce morceau à un peu toutes les nationalités, brassant anglais, allemand, français, italien et espagnol avec aisance. Mine de rien, c'est le petit plus qui fait que l'on remporte l'adhésion d'un public.

Tournée "Need to Believe" donc et pas moins de cinq morceaux (soit un tiers du concert) issu de cet album. Outre "Unspoken Words", nous allons retrouver l'épique "Shangri-La" l'énergique "I Don't Mind" prétexte à un duel de guitare, l'éponyme power ballade "Need to Believe" qui vient se poser comme un moment fort du concert et le single "Unconditionnal Faith" dont on se demande sérieusement ce qu'il vient foutre ici. C'est qu'il y avait quand même mille fois mieux à piocher...

Sinon, Gotthard va un peu naviguer dans d'autres albums mais en prenant pas trop de risques puisque la plupart des classiques sont au rendez-vous. Du joyeux "Sister Moon" au fédérateur "Hush" en passant par le désormais indéboulonnable "Lift U Up", Gotthard récite ses gammes et le fait avec brio. On retrouvera bien sûr "Heaven", ballade bien connue ou encore "Anytime Anywhere" pour clôturer le concert sur une note un peu plus sérieuse malgré tout, ce morceau étant loin de posséder le capital bonne humeur de "Lift U Up".

Des nouveaux morceaux et des classiques donc. On peut dire que Gotthard ne se mouille pas énormément, mais voici venir la curiosité du set, le medley acoustique. Durant toute la tournée, cet interlude judicieusement placé en milieu de set voyait Leo Leoni et Steve Lee seuls sur scène, Lee présentant son acolyte comme un juke-box humain et demandant au public de réclamer les morceaux qu'il veut entendre. Ainsi chaque soir trois morceaux se voyaient interprétés de façon raccourcie et donc à une seule guitare. Le premier élu de la soirée se nomme "Sweet Little Rock n' Roller" qui sur le papier ne se prête pas forcément à l'exercice mais au final rend assez bien, même si ce concept sied bien mieux aux ballades à savoir ce soir "Angel" et "One Life, One Soul" dont le seul reproche à leur faire est que l'on aurait aimé les entendre en entier...

Par contre, on se demandera en toute objectivité l'utilité du "Leo VS Steve" qui propose un solo de guitare puis un jeu entre Leo et Steve où chacun essaie de répéter le motif de l'autre. Surtout quand en se renseignant un peu, on apprend que "Firedance" a été coupée au montage pour que tout puisse rentrer sur un seul disque. D'autant plus que l'album propose un titre studio inédit qui s'il n'est pas mauvais (ballade très sympathique) arrive un peu comme un cheveu sur la soupe.

En définitive, Gotthard livre ici une fois de plus un excellent album live dont le seul reproche est qu'il est trop court et que couper la prestation pour glisser un morceau studio n'était pas franchement une idée très judicieuse. Il vient aussi se poser comme le testament de Steve Lee et à ce titre possède une valeur émotionnelle plus forte que son prédécesseur même si en terme de prestation pure, la préférence de certains devrait aller vers "Made in Switzerland". Même les vaches y sont plus réceptives.

"Lugano, don't let me go..."


Et un montage audio/vidéo résumant le concert !

0 Comments 30 juillet 2012
Whysy

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