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Hell est un de ces groupes avec un parcours peu banal, un groupe qui date de...25 ans, rien que ça, et qui après la banqueroute du label et l'abandon de l'enregistrement de ce qui devait être leur premier album. Cette suite d'événements mènera le chanteur du groupe à se donner la mort en voyant son rêve de toujours partir en miettes. Mais Hell est de retour, presque au grand complet, tel un phénix, le groupe renait de ses cendres, avec un label, un producteur de renom et une musique en béton armé.

Tout d'abord, on se rend compte très vite que si la prod' est très moderne, grâce au talent de Andy Sneap, la musique de Hell est résolument old-school, du bon heavy à l'ancienne comme on faisait dans les 80's cependant, attention, on reste assez loin d'un Iron Maiden assez classique somme toutes (attention, c'est pas une critique, je suis très fan de Maiden) Hell ici joue dans la démesure avec un heavy carré et couillu mais avec grand renfort d'orchestrations plus ou moins épiques mais qui font mouche à chaque fois, sans parler des chœurs fantastiques et même un peu dérangeants mais collant impeccablement à l'ambiance dégagée dans cet album. Certains soli de guitares sont tout simplement dantesques, à faire pâlir les plus grands fans de power speed italiens sous-produits. Parlons donc un peu de l'ambiance que j'avais commencé à aborder plus tôt, tout est fait pour donner une impression de malaise un peu malsain, entre l'intro parlée de Blasphemy And The Master, les chœurs dans Plague And Fyre (un poil kitsch, j'avoue) sans parler des chuchotements, des bruissements du vent et des cris plus ou moins hallucinés du chanteur.

Parlons-en justement, du chanteur, David Bower, qui remplace le défunt Dave Halliday. Je ne pense pas que le groupe aurait pu trouver un chanteur collant aussi bien au rôle que David, quoi de mieux pour chanter du heavy qu'un mec capable d'aller dans le chant un peu gras aussi bien que dans le registre aigu priestien tout en restant écoutable et agréable à l'oreille (donc il chante juste, c'est ce qu'il fallait comprendre) mais le plus impressionnant, c'est les cris de possédés que le bonhomme pousse dans les divers refrain des pistes, comme dans On Earth As It Is In Hell mais il n'est pas seul à chanter, Martin Walkyier (Chanteur de Sabbat) vient ajouter sa voix sur certains morceaux mais pas tant pour chanter que pour déclamer des phrases introductrices du plus bel effet, tel un film de Tim Burton, comme par exemple The Devil's Deadly Weapon avec son introduction très théâtrale et l'instru faisant penser à un certain Bless The Child de Nightwish (écoutez, vous verrez, c'est flagrant!) Le groupe a donc mis les petits plats dans les grands ici pour qu'on en ait pour notre argent : Ici, point de morceau de qualité inférieure, tout est au top, que ce soit au niveau de la voix, des instruments et de l'orchestration, tout est fait pour que ce sentiment de malaise persiste tout le long de l'album, porté par la voix diabolique de Dave. Quant aux sujets abordés, on pourrait se plaindre que le groupe verse trop dans le satanique de bas-étage et le macabre mais c'est un sujet auquel n'aurait pas renoncé un Iron Maiden ou un Demon il y a quelques 25 ans...

Cependant, cet album pourrait en décourager plus d'un, puisque la plupart des pistes font allégrement plus de 4 minutes, voire même 6 ou 7 minutes, jusqu'à plus de 10 pour un morceau et c'est franchement long pour du heavy métal qui envoie la purée à fond pendant l'album qui, au final, dure plus d'une heure : une durée tout à fait honorable qui me confirme que Hell veut bien faire ici en nous donnant un album complet et de qualité, un heavy puissant, rentre-dedans mené par un chanteur à la voix démente. On en redemande !

0 Comments 08 mai 2011
Whysy

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