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Et 2007 continue sur sa lancée d’année de « grosses sorties » puisque c’est au tour des légendaires Scorpions de nous présenter un nouveau bébé (leur 21ème pour être tout à fait exacte !). Après 35 ans d’existence, le groupe continue de tourner et d’enflammer les foules ! Pourtant, ça fait maintenant quelques albums sur lesquels on sent que le groupe n’a plus la pêche d’antan et qu’il préfère officier dans la ballade pour midinettes que dans les morceaux hard FM bien catchy de l’époque Love At First Sing, Savage Amusement and co. Et ce n’est malheureusement pas Humanity : Hour I qui me contredira…

Pourtant l’album démarre sur les chapeaux de roues avec Hour I, titre carrément heavy, je dirais même couillu, et puissant au possible, qui annonce un Scorpions au meilleur de sa forme ! Mais cette formidable énergie va très vite s’amenuiser et même si on peut compter quelques titres accrocheurs et efficaces (Game Of Life, 321, We Will Rise Again, You’re Lovin’ Me To Death), on tombe rapidement dans le mid-tempo. Ce n’est pas forcément négatif puisque les mélodies et les riffs sont de qualité et après tout, c’est quand même ce qui compte ! J’ajouterais même qu’on retrouve un peu l’esprit de Savage Amusement sur certaine titres, notamment sur Game Of Life et We Will Rise Again. Les refrains sont quant à eux ultra accrocheurs et très efficaces (321, You’re Lovin’ Me To Death) et Scorpions confirme ainsi son statut de groupe à « tubes » (même si, bien sûr, ce ne seront pas ces titres qui passeront à la radio…).

Musicalement, les guitares se révèlent audacieuses car elles ne se contentent pas de faire de la redite. Elles expérimentent des riffs plus agressifs, plus carrés et plus lourds sur Hour I et 321 et possèdent quand même un côté rock’n roll grâce au caractère très accrocheur de leurs riffs. Les soli confirment le talent et le génie de Rudolf Schenker et, bien qu’ils restent techniques, nous font ressentir tout le feeling que possède le monsieur (comme c’est le cas sur 321 par exemple).
Le batteur (James Kottak) fait lui aussi preuve d’un grand tact et sait user de ses fûts au bon moment et de la manière adéquate, pour donner la dynamique et le rythme qu’il faut quand il le faut ! De plus, point agréable, il est assez bien mis en avant et possède plusieurs intros qui annoncent la couleur (321 et You’re Lovin’ Me To Death) !

Bon vu comme ça, c’est clair que cet album peut paraître génial ! Mais j’ai passé sous silence les ballades mièvres à souhait que sont The Futur Never Dies et Love Will Keep Us Alive, pour citer les plus représentatives. Bon, rendons à Klaus ce qui lui appartient, ces morceaux sont jolis et feraient verser la larme à plus d’une jeune fille en mode fleur bleue (et à plus d’un canard mais bon !). Les mélodies sont plutôt bien composées et visent directement la corde sensible grâce à une douceur qui ne peut que faire fléchir (Your Last Song).
Mais bon sang, mes aïeux, où est le hard rock ?? Ce n’est pourtant pas faute de n’être pas doué pour les ballades car souvenez-vous de Still Loving You, Living For Tomorrow et autre Believe In Love ! Des monuments du slow ! Mais là… c’est mou, ça ne prend pas du tout aux tripes bref, c’est décevant ! Encore, s'il y avait une ballade de ce genre sur tout l’album, je n’aurais rien dit mais là…quatre titres sur onze ça fait quand même beaucoup !
Cependant, j’avouerai que Humanity, qui est aussi une ballade, est très réussie, avec une belle mélodie, une touche de hard qui est la bienvenue et un refrain très accrocheur !

Bon je ne peux passer outre Klaus Meine, l’incontournable et surtout incroyable chanteur de Scorpions ! En fait, je suis tout bonnement restée scotchée ! Le Monsieur n’a pas pris une once de vieillesse et sa voix n’a pas changé en 21 ans !! Incroyable je vous dis ! Il chante toujours aussi bien, suscite toujours autant d’émotions et se donne toujours à fond ! La seule différence que j’ai pu trouver c’est qu’il y a peut-être un peu moins de hargne dans son chant, mais c’est une chose que l’on peut comprendre !

Pour terminer, je vous avoue que mon avis est un peu mitigé… D’un côté on a de purs morceaux, vraiment excellents qui valent absolument le détour ! Et de l’autre, des ballades pour midinettes dont on se serait volontiers passés… Quoiqu’il en soit, je pense sincèrement que cet album est quand même à écouter car le talent de Scorpions est loin d’avoir disparu !
Bonne écoute !

~ La Dame à la Licorne ~

Line-up :
Chant : Klaus Meine
Guitares : Rudolf Schenker, Matthias Jabs
Basse : Pawel Maciwoda
Batterie : James Kottak

0 Comments 22 juin 2007
Whysy

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