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Les errances sont parfois longues dans le monde de la musique entre les temps des démos et celui du premier album. Ce sera notamment le cas pour Iced Earth qui depuis 1984 roule sa bosse sous le nom de Purgatory. Ce patronyme en dit déjà long sur la musique du groupe. Mais son premier album, devra attendre 1991 pour voir le jour et ce sous le nom de Iced Earth.

Iced Earth c’est avant tout John Schaffer, un guitariste talentueux qui marque de son empreinte la musique du groupe et lui confère ce style à part et reconnaissable entre mille. La guitare par Schaffer ça se définit par un gros son bien heavy avec des riffs maideniens boostés, et des éléments façon thrash 80’s.
Vous l’aurez compris Iced Eath fait dans le percutant, le sombre où le rapport à la souffrance, la colère, la tristesse et la mélancolie se font omniprésents.

La musique sera marquée par une opposition des parties avec la grosse guitare aux riffs incisifs et agressifs et des parties plus mélodiques, tristes, acoustiques et mélancoliques. Written On The Walls en représente un des exemples les plus éloquents.
Un autre élément ne manquera pas de vous interpeler, il s’agit de la voix du chanteur Gene Adam, qui pousse des cris aigus dérangeants, malsains et… désagréables. Et oui même si Adam parvient à retranscrire la verve Iced Earthienne dans ses lignes de chant, il ne parviendra cependant pas à me convaincre, il manque de puissance, de profondeur pour la musique d’Iced Earth. Néanmoins il se débrouillera à peu près bien sur la partie doucereuse de Written On The Walls même si son chant tend à être trop nasal.

On peut dès la première piste constater que la production n’est pas au top de sa forme, normal me direz-vous, il s’agit d’un premier album avec forcément des moyens réduits. Ne partez pas tout de suite… Cette production reste cependant plus que potable même si elle peine à mettre en valeur la musique du groupe. Toutefois les compositions se montrent suffisamment variées au niveau du songwriting pour que l’on reste captivé d’un bout à l’autre de l’album.

Certes la rythmique de Schaffer patatipata, mais il faut également souligner la performance de Randy Shawver éblouissant dans son rôle de soliste. On a tout le loisir d’écouter les musiciens sur les morceaux instrumentaux comme Solitude qui est exclusivement joué à la guitare acoustique et sur The Funeral où tous les instruments s’invitent à la fête et où seul subsiste un passage narratif. L’album se clot avec When The Night Falls, le titre le plus long de l’album, soit près de neuf minutes. La composition est plutôt bonne mais les lignes de chant restent encore mal exploitées. Au niveau instrumental, ce morceau reste une parfaite réussite.

L’album est certes court, à peine 45 minutes, mais 45 minutes prometteuses car Iced Earth possède déjà un son qui lui est propre, un potentiel énorme qui est présent dès le premier album avec cet ingénieux mélange d’ambiances noires violentes et à la fois mélodieuses. Cependant la performance du chanteur et la production viennent entacher l’album. Les titres impressionnent et semblent être taillés pour la scène. Tant d’énergie semble sommeiller dans ce groupe et dans ses compositions que je demande à entendre le live.

Dreamer

0 Comments 28 mai 2005
Whysy

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