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Mena Brinno, jeune formation américaine à chanteuse, clame haut et fort (cf l’interview du groupe disponible sur le site) leur NON appartenance au genre très populaire en ce moment qu’est le metal européen à chanteuse, représenté par des groupes à la Within Temptation, After Forever et autres Epica. Mais sincèrement, si on ressent de nombreuses influences dans la musique du groupe, ce ne sont certes pas celles des groupes précités ! De plus, au niveau national, je doute qu’il y ait beaucoup de groupes dans le genre aux Etats-Unis ! Alors Katy, aie confiance en ton groupe, car musicalement, Mena Brinno n’a rien à voir avec le « female fronted goth metal » comme tu l’appelles !

Si Mena Brinno peut se faire remarquer par un metal gothique aux influences folk et médiévales et par de jolies ambiances, on a, au début, du mal à suivre la direction que cherche à prendre le groupe. En effet, on commence avec Run From Me, un titre aux accents orientaux, dans la veine de ce qu’aurait pu faire The Gathering période Mandylion, avec une guitare prépondérante nous gratifiant d’un soli au tapping technique et de riffs graves et acérés.
Mais quand vient The Lone Green Valley, on bascule dans un univers totalement différent, médiéval, avec des guitares acoustiques et un rythme carrément folk. Et là, immédiatement, on pense éventuellement à Eilera pour le chant mais c’est surtout l’influence d’Haggard qui ressort, mais sans le chant masculin et en moins atypique. Et tout le reste de l’album restera dans cette veine, à savoir, des passages très clairs avec piano, flûte et guitare sèche (souvent au début des morceaux comme on l’entend sur Icy Muse ou Love Is A Terrible Thing) enrichis de riffs lourds et imposants, plus ou moins rapides, et de soli révélant une technicité irréprochable de la part de Marius Kozlowski (Pleading, Precipice).
Globalement, les Américains nous offrent une musique sombre, imposante et bien sentie. Après, je trouve quand même que tout cela manque un peu de magie et d’accroche mais on a quand même un bon produit pour un premier album et le potentiel du groupe est indéniable. Ajoutée à cela, la production est plus que correcte et, malgré une batterie quelque peu sous-mixée, le son de l’album est très bon et permet de profiter aussi bien des guitares et de la basse que du chant.
Justement, venons-en à ce chant ! Katy possède une technique exemplaire qu’elle sait mettre à profit. Ainsi, elle est capable de variations (Nightbird, Theodora) et tient les notes aiguës sans aucun problème. Sa voix claire et pure est en totale harmonie avec la musique et se fond bien avec les ambiances médiévales. Après, je vous avouerais que je me suis lassée de son timbre, pour moi semblable aux voix de crécelle. Mais je ne doute pas que le chant de Katy plaira à plus d’un !

Pour terminer, ces drôles d’Américains nous offrent un premier opus de belle qualité qui révèle un potentiel énorme et une identité musicale déjà bien esquissée ! Icy Muse vaut vraiment qu’on s’y attarde, pour peu que l’on aime Haggard, Empyrium et tout ce qui est médiéval avec de jolies voix ! Une très belle découverte !
Bonne écoute !

~ La Dame à la Licorne ~

0 Comments 12 novembre 2007
Whysy

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