Vous recherchez quelque chose ?

La révélation qui vient du froid… On pourrait coller ça à tout va en ce moment, seulement le groupe de Power Metal russe que j’acclamerai, et bien, je l’ai pas encore rencontré. Je vous avoue que c’est un peu par le jeu du hasard que cet album est tombé entre mes mains. La pochette aiguille aisément l’auditeur, sans nulle doute on a affaire à du Power Metal avec ses visuels très léchés. Arda s’est formé en 2000 avec pas grand monde de connu mais si vous êtes un fervent admirateur de la Russie vous reconnaitrez peut-être le chanteur Pavel Okunev ayant officié sur le premier album du groupe Epidemia.

Arda en est à son deuxième album, le premier ayant été, vraisemblablement très apprécié par notre canard. Pour ma part, je découvre complètement Arda. Les paroles composées par les moscovites appartiennent presque inévitablement à la fantaisie et, en particulier, s’articulent autour de l’œuvre de JRR Tolkien. Mais ça, ce sera quand même difficile à deviner puisque les paroles sont en russe. Mais bon, peut-être que cette fois-ci le fait de ne pas supporter les sempiternelles reprises des thèmes qualifiables de « thèmes power », m’évitera toute exaspération.

Bon que cela soit clair, la production n’est pas à son top et ne facilite pas la tâche d’Arda. L’album défile sans qu’on y fasse trop attention le plus souvent car le son est au final assez plat en dépit de compositions assez recherchées par moment. De ce fait, cet album parait très homogène, d’autant plus que les compositions tournent pour la plupart autour des cinq minutes et quelques, ce qui permet au groupe de fournir des compositions relativement élaborées en terme de structures mais pas pour autant prenantes.
Le chant de Pavel reste assez spécial, loin des castras italiens, plutôt grave, peu variant, et pas spécialement beau. On ne gardera pas d’instants mémorables du chant, et du reste pas tellement non plus d’ailleurs, à part peut-être  Èëëþçèÿõ où on sent un regain d’entrain, mais bon rien de très convaincant.
Autre point noir de l’album, ce sont les claviers du genre claviers playschool qui nous infligent des sonorités nous rappelant les noëls de la petite enfance quand le papa noël vous avait apporté votre clavier où vous alliez tapoter un peu au hasard sur les touches. Bon quoiqu’il en soit, le mixage ne permet pas de le discerner à tout moment, alors autant vous dire que ce n’est pas ici qu’on aura des ambiances hyper lumineuses avec tout plein de fioritures. On obtiendra au contraire une musique plus axée sur les guitares qui parviennent à nous délivrer quelques rythmiques intéressantes mais en terme de mélodie, pas de quoi garder des souvenirs impérissables. Les soli, bien que techniques, relèvent de peu d’intérêt, ayant tendance à virer dans les glouglous à cause de la rapidité.

Bon les russes restent relativement peu présents en dehors du marché du net, alors vous ne risquez pas grand-chose je pense, mais ça aurait pu être le genre de groupe où l’on se lance à l’aveuglette, en voyant la pochette haha (situation paradoxale s’il en est). Au final, on ne retient rien en particulier, peut-être qu’en fait un chant en anglais aurait permis d’en retirer quelque chose. Libre à vous de vous y risquer, mais vous ne trouverez pas avec ce nouvel Arda votre nouvelle révélation venue du froid.

Dreamer

0 Comments 17 octobre 2007
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus