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Electric Mary est le genre de groupe qui travaille dans l’ombre et qui continue sa petite aventure sans se soucier dans quel sens le vent souffle. Et qui finit par attirer l’attention car de bonnes idées le combo n’en manque pas et qu’il délivre une recette pas forcément si commune. III est... le troisième album du combo Australien et le premier chez le label français Listenable Records. Le début du succès?

Ma première rencontre avec le groupe fut pourtant loin d’être sensationnelle, l’étiquette Stoner m’avait mis sur une mauvaise piste qui m’a gâché la première écoute. Stoner, Eletric Mary ne l’est pas, ou alors à doses homéopathiques. Par contre c’est du Hard Rock 70s que transpire la musique du groupe. Un mélange entre les canons du genre. Led Zeppelin et Aerosmith notamment avec un poil de Deep Purple. Rock dans l’esprit et bluesy dans la forme, les fans des groupes précédemment cités s’y retrouveront sans souci aucun. Cependant, les amateurs de riffs acérés et de batterie furieuse resteront sur leur faim.

Pourtant le disque commence de la meilleure façon avec "O.I.C." un joli hymne qui se base sur un refrain solide grâce aux choeurs qui seront utilisé à plusieurs reprises et à des guitares très réussies aussi bien dans les riffs que lors des solis. Le travail bluesy sur ces guitares (la patte Led Zep’ en quelque sorte) est du plus bel effet (“Long Time Coming”, “Nobody’s Perfect”) et donne une vraie identité à Electric Mary mais peut paraître déroutant au premier abord.

D’ailleurs, j’ai longtemps été déçu, comme si le disque m’avait laissé de côté en faisant son petit bonhomme de chemin sans se soucier de moi. Mais IlI est de ces disques qui se découvrent et que vous apprenez à apprécier au fil des écoutes, sans vrai hymne qui accroche après un passage mais rempli de morceaux intelligents qui sont la preuve d’un vrai talent de composition et de maturité. Assez pour passer des bons moments le temps de quelques écoutes.

Toutefois même quand le disque est assimilé, il n’en est pas moins exempt de tout reproche. On aurait aimé quelques pistes un peu rentre dedans. Si le groupe se réclame des papys fondateurs du genre il n’en a pas forcément toutes les qualités. Le chanteur Rusty s’il remplit son rôle tout à fait correctement (“Stained”, “Bone on Bone”) manque parfois de coffre (“Lies”). La faute au mastering? Par contre, et je le répète, les guitares sont impeccables. Je parle bien évidemment des 6 cordes , les “duels” de guitares lors des soli sont une vraie réussite (le superbe solo de “O.I.C. “), mais aussi de la basse qui, bien qu'en retrait, donne un coup de fouet bluesy à l’ensemble. Mais l’ensemble manque par moments d’un grain de folie.

Un certain nombre de fois j’ai pensé “et si jamais ils avaient...” Un peu plus de basse par ici, un son de batterie un plus massif par là (alors que le jeu précis de Venom le batteur est une petite merveille). Les solis de guitares, excellents au demeurant, auraient presque mérité des passages encore plus Rock ‘N Roll pour entraîner encore davantage l’auditeur qui ne demande que ça. Avec néanmoins une nuance sur le long solo de la chanson clôturant le disque sur American Jam. Même si le genre n’est pas adepte des grosses productions le son en est presque trop sage.

Court et finalement plus intense qu’il n’y parait III est un disque tout à fait correct qui a sa place dans toute discothèque d’un fan de Hard Rock 70s. S’il restera un mystère pour les amateurs de Metal plus “traditionnel”, il a des arguments pour charmer le fan de Steven Tyler qui sommeille en chacun d’entre nous. Le disque reste un peu trop dans les clous du genre pour marquer de façon durable les esprits mais ses compositions, ses duels de guitares, le jeu de batterie fin et la voix du chanteur laissent un agréable souvenir. Il manque très peu de choses à III pour rester à la postérité. On en reparle pour le prochain album?

Balin

0 Comments 30 novembre 2011
Whysy

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