Vous recherchez quelque chose ?

Unearth. Ce nom m’était encore inconnu il y a quelques mois alors qu’il s’agit de l’un des leaders de la scène metalcore outre atlantique. Une musique aux fortes influences thrash au niveau voix et rythmique. Après de longues semaines d’écoute, ce nouveau disque se montre trop conventionnel et manque de relief pour susciter un réel intérêt. Le groupe se terre dans ce qu’il a l’habitude de faire et du coup il bride sa musique au profit de chansons pas toujours inspirées et d’un certain manque de profondeur. Un verdict tout juste moyen.

Et pourtant Unearth fait preuve de bonne volonté. La prestance vocale est puissante et convaincue, la maîtrise instrumentale est tout à fait honorable comme en témoignent les quelques solis qui parsèment les chansons telles « So It Goes » et d’autres. L’erreur est à chercher ailleurs, car du côté de l’interprétation on sent un grand professionnalisme, un groupe soudé et expérimenté. Nos américains ont bénéficié de deux années pour écrire, enregistrer et produire ce disque. Il semble que le temps voué à la maturation des chansons ait été trop court car l’inspiration n’est pas vraiment au rendez-vous.

En effet, les compositions semblent un peu simplistes pour un groupe de cette trempe. Le groupe nous ressert des structures éculées et des refrains au ras des pâquerettes. Et pourtant le travail au niveau des guitares est intéressant et s’inscrit dans la lignée des précédents albums. Malheureusement les riffs semblent trop bateaux et ne proposent pas de mélodies nouvelles. Elles semblent bâclées et n’accrochent guère l’oreille. Seule les solis sortent du lot et comme j’ai pu le dire plus haut, ils constituent l’une des seules bonnes surprises de ce 3e album. Les rythmiques restent dans un esprit de puissance mais ne tombent jamais dans la surenchère de violence, elles préfèrent sombrer dans les méandres du conventionnel et n’apportent pas ce souffle vengeur au disque. Il pâtit de ce manque de prise de risque au niveau rythmes et mélodies, mais aussi au niveau des structures des différentes pistes.

Elles ne sont pas bien variées et n’apportent pas d’innovations en terme de songwriting. L’inspiration ne semble pas vraiment avoir souri à nos gros gaillards car les chansons naviguent entre le bon pour « Giles » ou « This Time Was Mine » et le moyen pour tout le reste. Les refrains ne valent pas un clou et se ressemblent tous étrangement…. « This Glorious Nightmare » , « March Of The Mutes », « Unstoppable » ou « Bled Dry » aucun ne parvient à déclencher une quelconque montée d’adrénaline. A vrai dire l’alchimie ne fonctionne vraiment pas, et ce tout au long du disque. Seul l’instrumental final « Big Bear And The Hour Of Chaos » apporte un peu de variété au disque. Un disque affreusement homogène dont l’imperfection engendre un ennui profond.

Ce nouveau disque est bien trop classique et ne propose rien d’intéressant, de ce fait il pâtit de son manque de prise de risque et n’attire que peu l’attention tout au long des pistes. Un flot ininterrompu de chansons moyennement inspirées mais à la production puissante. D’ailleurs seule subsiste cette idée de puissance car les mélodies, trop simples, n’ont rien pour elles. Une déception.

…TeRyX…

0 Comments 12 septembre 2006
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus