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Souvenez-vous en 2005, The Battle de Russel Allen et Jorn Lande nous avait laissé pantois d’admiration, qu’en sera-t-il de ce nouveau projet de chanteurs ? III rassemble le claviériste André Andersen et les chanteurs Paul Laine et David Readman.
Laine et Readman interprèteront chacun leur tour une chanson. On ajoutera à cela que le tout est agrémenté d’une voix supplémentaire, celle de Kenny Lubcke en back vocals comme l’on dit dans le jargon.
Problématique de cette chronique : Peut-on considérer cet album comme une production digne de ce nom ou n’est-ce qu’un simple projet à fric ?

Devant une affiche alléchante, je reste cependant sceptique car en effet, les musiques sont courtes, entre 3min17 et 4min08. Il aura fallu talent et sagesse si les compositions se révèlent convaincantes et non rébarbatives.
Une fois de plus, Frontiers demeure fidèle à sa marque de fabrique : Hard Rock mélodique avec une production clean au rendez-vous. Bien entendu, on retrouve le clavier de M. Andersen raisonnablement en avant ainsi que l’organe des deux autres compères qui signent de leur nom cet album.
Les mémoires des artistes sont vraisemblablement allés s’égarer chez des groupes tels Deep Purple, Rainbow ou bien encore Scorpions ou Judas Priest. Les musiciens sont loin d’être des incompétents et assurent soli de guitares et de claviers souvent époustouflants (Cf. entre autres Tell Me Your Lies) et qui font de la mélodie une caractéristique inhérente à cet album. On ne peut y échapper à tout moment dame mélodie se rappelle à notre bon souvenir.

III se présente de manière aguicheuse sous l’aspect de riffs groovy comme en témoigne un Bulletproof. Les mélodies sont de manière générale plutôt bien senties et enveloppent d’un velour le corps de pierre d’une musique tonique. D’autres musiques prennent des orientations plus heavy de par leur riffing comme le Tell Me Your Lies déjà cité plus haut où on aurait bien vu un Tony Kakko au chant quand bien même III aurait été un « metal opera ». Les morceaux ne font guère preuve d’originalité mais restent convaincants.

Si les morceaux se distinguent par leur bonne composition instrumentale, qu’en est-il au niveau du chant? Bien qu’exécuter par de très bons chanteurs, les différents morceaux ne permettent pas de dévoiler le potentiel de chacun d’eux. En effet, les deux compères, bien que très bons tout au long de l’album, n’incorporent que peu de variations à leur chant et ont tendance à faire perdre leur individualité à chacune des compositions.

Ce nouveau projet de chez Frontiers ne remportera pas autant de lauriers que The Battle. En effet, l’élément chant qui devait se trouver au centre de l’album, n’en remplit pas parfaitement son rôle du fait de sa tendance à tendre vers le monotone. Le choix d’associer David Readman à Paul Laine reste une bonne idée car leurs voix peuvent être facilement rapprochées et ne menacent donc pas l’unité de l’album. L’album est bien trop cours et peut-être aurait-il été préférable de mettre à profit le temps qu’il reste. Néanmoins, l’album reste bien foutu, l’ensemble respire cohérence, puissance et mélodies.

Dreamer

0 Comments 10 mars 2006
Whysy

Whysy

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