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Deux ans après le décevant "Ashes", Tristania remet le couvert avec "Illumination", opus qui tranche sévèrement avec le précédent. Le visuel et le titre déjà, dénotent ce fort changement d’univers musical. On passe ainsi de la sobriété du blanc, de la noirceur des cendres, à la gaieté presque exubérante de la couleur, et à la lumière du jour. Vibeke, ravissante et ténébreuse chanteuse du combo, se retrouve ainsi mise à l’honneur. Et encore une fois, la pochette se retrouve faire écho à l’album : jamais la chanteuse n’a été aussi mise en avant, et force est de constater que c’est bien mérité ; son chant est vraiment excellent dans cet album, à mes yeux meilleur que jamais !

Dernière comparaison entre fond et forme : la cover m’a d’abord déplu, puis intrigué, et j’ai fini par tomber sous son charme particulier et l’apprécier. Il en a été de même pour l’album ; ce recueil gothique des plus classiques m’a d’abord laissé froid, avant de me révéler ses nombreux charmes. Et force est de constater que l’"Illumination" s’est faite progressivement : l’œuvre s’est révélée de plus en plus agréable, attachante – et prenante – au fil des écoutes.


Ce qui surprend, dès la première écoute, c’est la quasi absence de chant extrême. Kjetil Ingebrethsen, qui s’en chargeait principalement autrefois, a quitté le groupe, et honnêtement, je ne peux trouver moyen de m’en plaindre, son chant étant crispant et désagréable au plus haut point. Les rares interventions extrêmes sont ici bien plus probantes, assurées par le guitariste et par un invité de marque (Vorph de Samael, qui apparaît sur le premier titre) et ainsi plus agréables pour l’auditeur. Un grand pas en avant par rapport à l’opus précédent !!

Mais même sans cela, on remarque que Tristania s’adoucit sur cet opus ; l’ensemble sonne plus rock, moins dépressif, plus accessible ; le chant clair grave et solennel d’Oysten connote moins sombre que par le passé. Néanmoins, ses interventions sont toujours de grande qualité et contribuent fortement à la personnalité de Tristania. En revanche, le combo norvégien s'est complétement détourné de la grandiloquence et de l'aspect orchestral et complexe qui le caractérisait si bien sur "World of glass" par exemple !

C’est rare que je puisse dire cela, mais aucun titre ne m’a particulièrement marqué, ni par sa puissance ni par sa faiblesse. L’album est pourtant varié, d’un morceau à l’autre, mais homogène dans l’esprit et l’ambiance développée. Je citerais néanmoins pour la postérité « The Ravens », très réussie, alternant les trois types de chant, féminin, clair masculin et death. Les ballades sont également réussies.

Sur tout l’album, la production est excellente (de la main de Waldemar Sorychta, qui a travaillé avec Samael, Tiamat, Moonspell, The Gathering…label de qualité en tout cas), le son très pur, et même si certaines interventions de Vibeke dans les aigus sont un peu désagréables (« Down »).


Au final, un album que j’hésite à classer ; mérite-t-il le 6/10 de l’album correct mais trop classique ou le 7/10 du bon album ? Etant donné que je l’ai déjà beaucoup écouté sans m’en lasser et que je le préfère largement à son prédécesseur, ce sera 7/10, et je pense que c’est bien mérité. Un bon investissement pour les fans de gothic Metal, et une bonne surprise pour ma part !


Gounouman

0 Comments 25 décembre 2006
Whysy

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