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Vous souvenez-vous d’Ellipsis, ce groupe grenoblois à la personnalité très marquée qui avait fait la première partie d’Arcturus et d’Opeth ? Et bien figurez-vous qu’ils nous reviennent après deux ans d’absence avec Imperial Tzadik ! Nouvel album, nouveau label… mais nouvelle musique ? Pas tellement… Le groupe conserve son style bien particulier mais a évolué et nous offre un  recueil de morceaux bien plus accrocheurs qu’auparavant !

  Bon en toute honnêteté, je redoutais un peu cet album car l’univers d’Ellipsis n’est pas des plus accessibles et même si j’avais beaucoup aimé leur opus précédent, je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec ce dernier-né. Et finalement, dès la première écoute, cet album a été (et sera) mon coup de cœur 2006 !
  Musicalement c’est… Ellipsisien, what else ? Des riffs violents et actuels, qui donnent au metal du groupe une certaine modernité et une agressivité qui appuie l’engagement dont fait preuve le groupe… Et à côté de ça, des mélodies sublimes et sophistiquées, issues d’autres horizons que ceux du metal, qui atténuent la violence de la musique mais tout en la mettant en valeur… Le tout porté par des musiciens de haut niveau et par un chanteur au timbre singulier. Voilà, c’est ça Ellipsis, un metal technique, fait de contrastes mais remarquablement cohérent. Mais si ces contrastes créaient des atmosphères un peu trop déconcertantes dans les albums précédents, ce n’est plus le cas aujourd’hui. En effet, Imperial Tzadik marque une réelle évolution car les morceaux sont bien plus accrocheurs et accessibles qu’ils ne l’étaient auparavant, tant sur le plan musical qu’au niveau des refrains. De plus, les ambiances si particulières, propres au groupe, restent présentes mais sont mieux utilisées. Ainsi, on n’est plus submergé par un psycho metal qui nous entraîne dans les affres de la folie. On est très touché et très marqué par ces atmosphères dès la première écoute, mais elles ne noient pas la musique et sont ainsi appréciées pleinement.
Un petit mot tout de même concernant le chant, toujours impeccable, puissant et possédant une grande variété. La voix de Emmanuelson adhère complètement au style de la musique et contribue à la personnalité du groupe. Par contre, sur certains morceaux je la trouve un peu trop en retrait par rapport aux instru, ce qui fait que l’on ne l’entend pas toujours bien.
 A côté de l’aspect technique, il faut savoir qu’Ellipsis n’est pas seulement un groupe de talent sur le plan musical, c’est aussi un groupe très engagé et qui, au travers de son metal, dénonce les méfaits de l’humanité. Avec Imperial Tzadik, le combo se range aux côtés des associations comme la SHAC (Stop Huntingdon Animal Cruelty) qui luttent contre la violence envers les animaux et dénoncent les expérimentations pratiquées par les grandes industries de cosmétique (entre autres) sur les animaux. Mais ces dénonciations se font de manière relativement implicite, ce qui permet de ne pas choquer et qui se révèle être encore plus frappant.
Je termine avec quelques uns de mes morceaux coups de cœur, histoire de vous mettre l’eau à la bouche ! Alors en premier vient Possessed By Dilemna, un des titres les plus touchant sur le plan émotionnel de par son refrain, les envolées du piano, la ligne mélodique de la guitare, les paroles… Bref, cela faisait bien longtemps que je n’avais pas été aussi emballée par un morceau ! Ensuite, je vous conseille également Green Kommando, très accrocheur ; Temple Of Anarchist Empire, moderne et très lourd ; ou encore Tribal Misericordia, dédié à l’histoire des Indiens américains. Mais il faut dire que l’album est vraiment homogène au niveau de la qualité de ses différents titres et tous possèdent leur petit truc.

Pour terminer, si vous ne connaissez pas Ellipsis et bien jetez-vous sur cet album, c’est vraiment l’occasion de découvrir le groupe. Et si vous connaissez, n’hésitez pas une seconde, vous ne pourrez qu’aimer ses refrains, ses mélodies, ses riffs… Tout est réussi à la perfection ! En bref, un grand album…
Bonne écoute !

~ La Dame à la Licorne ~

0 Comments 27 novembre 2006
Whysy

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