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Sans trop avoir à y réfléchir finalement, qui d’autre que moi, au sein d’une team vieillissante ( ils sont tous nés au XXème siècle, les pôvres, mais je mets de côté TIC, Nola et Bubble qui resteront éternellement jeunes), qui d’autre que moi, donc, le fringant benjamin de la troupe, quasi imberbe des cheveux, aurait pu chroniquer cet album?
Bande son idéale pour ce que les djeunz du siècle dernier désignaient par ces noms au charme désuet  que sont boum ou surprise-partie, et que nous, les djeunz d’aujourd’hui, plus directs,(appelons un chat un chat, que diable),  nommons partouz… euh soirée dansante, ce IN DYNAMITE WE TRUST s’imposera de lui-même, transcendant votre petite sauterie et réussissant là où les versions disco des plus grands succès de Karen Cheryl auront échoué.

Metalbilly, c’est ainsi que le trio GOM qualifie sa musique. Ceux qui, au fond de la classe, ne suivent pas, auront tout de même compris qu’il faut y voir là la contraction des mots Rockabilly et Metal.  Pour ce dernier, je ne vous raconte pas, vous connaissez.  
Les historiens du Rockabilly semblent s’accorder sur le fait que c’est le That’s All Right Mama du King Elvis qui donne le top de départ  pour ce genre dont le patronyme est également la contraction de Rock et Hillbilly… En cas de déficit de connaissance sur ce « vieux » courant musical, je vous invite à consulter l’ami Wiki.
…………Pause Wiki……………. Nous reprenons dans cinq minutes…………………………………

Bien.
Je vous ai parlé du King Elvis, nul doute que son ombre imposante plane par ci par là tout au long de cette galette. Il y a cette influence, avouée et assumée, et d’autres aussi. La punk-attitude est également bien représentée ici, décontraction, joyeuse anarchie autant d’un point de vue mélodique qu’au travers de textes portenawak dont certaines lignes ne semblent avoir été écrites que pour la rime. Le métal aussi, bien sûr, très bien servi par des guitares bien grasses qui tout en se permettant de piocher dans le heavy, le stoner et même le death ne rendent pas indigeste pour autant cette cuisine aux multiples ingrédients. Du sautillant Boogie par ici, du sautillant Rockabilly par là, du sautillant Rock’n Roll encore ailleurs ou du sautillant Hard Rock un peu plus loin , et ce qui pourrait passer pour un -réjouissant- foutoir ne l’est pas tant que ça, au final, car ces mélodies propres à faire tressauter en tous sens vos poignées d’amour sont toutes verrouillées par des refrains à la remarquable constance en matière d’efficacité.
Outre-Rhin, particulièrement, divers chroniqueurs n’ont de cesse de qualifier GUNS OF MOROPOLIS de VOLBEAT-Like. Cela ne m’a pas sauté aux oreilles, à croire que l’un l’a écrit, et que les autres, par pure fainéantise et manque d‘idées, ont suivi. S’il est admissible que ces deux groupes ont des influences communes évidentes, de là à écrire que GOM a copié sur VOLBEAT me semble pour le moins injuste. Mon problème avec VOLBEAT est la voix de Michael POULSEN, trop lisse à mon goût, et qui du coup, semble lisser également les mélodies. Écueil évité avec August PAULSEN. Ce diable d’homme possède un organe polymorphe qui peut se la jouer crooner trémolo, ténébreux gothique, hard rockeur hargneux, punk jovial ou métalleux pur jus. Le minimum requis, en somme, quand l’on a à cœur de ne pas desservir une zique aussi « cosmopolite« .
La formation typique de Rockabilly donne rarement dans le surnombre. Le quota est ici respecté puisque Guns Of Moropolis est un trio, pas plus. Vous l’aurez compris, amateurs de belles envolées de claviers, passez votre chemin. Tant qu’on y est, amateurs de beaux textes shakespeariens, faites de même, les textes à entendre ici sont à l’image de la musique… un peu barrés, quand même.
Qu’importe, puisque ces trois gaillards jouent sur un mode totalement décomplexé pour un plaisir total garanti. Pour ce premier album, GUNS OF MOROPOLIS nous offre du groove, de la bonne humeur, des refrains redoutables, et encore du groove! Que demander de plus?

Ma conclusion: aussi indispensable qu’une opération du neurone de Britney Spears.

0 Comments 30 mai 2012
Whysy

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