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Dream Evil est de ces groupes qui, quoi qu’il advienne, brandiront à jamais l’étendard du Heavy Metal, de ceux pour qui le style pratiqué est indissociable de leur identité. Ce sympathique groupe suédois vient ainsi à nouveau témoigner de son allégeance sans faille au Metal par un cinquième album nommé In The Night, lequel ne suscite pas 36 questions tant la musique à laquelle s’attendre ne laisse guère place au doute. La vraie question est : Dream Evil saura-t-il se renouveler ?  D’accord, le groupe prouve qu’il est encore capable d’être puissant et efficace, pas sur tout l’album mais au moins par intermittence. Oui, le chanteur Niklas Isfeldt (rebaptisé Nick Night pour l'occasion) se démène toujours à fond, sa prestation est même assez bluffante car il n’hésite pas à moduler sa voix pour la rendre plus virile, et ça tranche plutôt pas mal avec son timbre naturel. Il s’enflamme tout au long de cet album et c’est ma foi assez jouissif à écouter. Oui, les guitaristes servent quelques très bons solos (In the fires of the suns). Oui, il y a d’autres titres qui fonctionnent pas mal, et qui fonctionneront encore mieux en concert grâce à leur côté fédérateur et à leurs refrains tueurs.  Oui mais, moi qui suis pourtant bon public pour ce genre d’album, je dois avouer que passé l’effet affectif des premières écoutes que procure ce brûlot de dévotion au Metal, le phénomène de décristallisation commence à faire sa funeste œuvre. C’est alors que le doute s’installe, et que pas mal de choses assez chagrinantes se font jour, pas cool pour un album qui s’appelle In The Night n’est-ce pas ?  Dream Evil, cachez ces choses que je ne saurais voir, cachez ce vide qui gangrènera écoute après écoute des titres entiers (In The Night), cachez ces chansons qui malgré quelques idées correctes manquent cruellement de travail (Frostbite aurait du s'appeler Flopbite). Cachez The Unchoosen One, qui pour ne (pas) choisir qu’elle, a du mal à décoller malgré ses chœurs mixtes et son clavier aérateur. Cachez également ces influences tellement présentes qu’elles déteignent sur la musique de Dream Evil jusqu’à faire tâche (Nick Night va jusqu’à imiter Ripper Owens sur un passage de Bang Your Head que l’on soupçonnerait trop inspiré par Judas Priest).  Alors, ont-ils pu se renouveler les petits gars de Dream Evil ? La réponse n’est pas si évidente que cela, car In The Night contient du bon et du moins bon. L’album paraît efficace au début, mais très vite je me suis rendu compte que seule la moitié des titres tenait le coup avec le temps. Avec un tel album, Dream Evil risque de perdre plus de fans qu’il ne va en gagner. Moi j’en suis toujours, mais pour combien de temps encore ? [right]Chris[/right]

0 Comments 25 janvier 2010
Whysy

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