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Innerchaos, le nom vous dit peut-être rien. Cela dit, je ne suis pas allé dénicher bien loin ce groupe puisqu’il est français. Déjà deux albums de sortis, et quelques démos à son actif. Innerchaos a depuis Aout 2006 changé de cap. Line-up remanié, retour à un simple trio,  plus de clavier, un nouveau batteur et une volonté d’axer sa musique sur le groove. Cette année le groupe décide de sortir une compilation regroupant différentes compositions et seulement deux nouvelles compositions. Peut-être un bilan après ce changement de line-up ? Quoiqu’il en soit c’est avec curiosité que j’ai découvert Innerchaos.

Instant Replay possède également une liste de guests assez impressionnante par la longueur plus que par les noms puisqu’il s’agit davantage de musiciens de la scène française plus que de VIP métal internationaux.
Alors à quoi s’attendre ? Et bien personnellement j’ai eu du mal à pénétrer cet univers. Normal c’est du prog ? Et bien non, car si le groupe possède l’étiquette prog je dirais que c’est avant tout et surtout pour leurs rythmiques, rappelant pour ce qui est de Addiction l’œuvre de Pain Of Salvation. Mais trêve de comparaisons, le groupe axe donc leur musique sur la rythmique. Par conséquent, clavier et soli restent discrets et rares, exception faite de l’incroyable My Dark Side (extreme guitar-hero mix) qui voit se relayer onze guitaristes différents. Cet ingénieux petit mix nous fait regretter l’absence de quelques soli sur les autres pistes. On verra aussi le clavier se faire plus plaisant sur New Sun rendant le tout moins austère.
La production n’aide pas vraiment à mettre en valeur ces morceaux pourtant assez directs dans les structures et les rythmes. La batterie et la basse sont également pas assez mises en valeur. On ne peut s’empêcher de songer que ces compositions pourraient sans doute sonner mieux en live.
Au niveau du chant on observe un chant clair d’un timbre assez gentillet, de la part de Bertrand Drécourt, qui semble en décalage avec le côté obscur des paroles. Ces dernières peuvent être chantées en français ou en anglais. On ne leur tiendra pas rigueur de l’accent français. Ce décalage avec les thèmes des paroles se fait surtout sentir sur la ballade The Way Things Should Be, dédiée à la mémoire de Jean-Claude Piquemal.
On observe également quelques growls pour tenter de donner un peu de pêche et de colère à tout ça mais ils ne semblent pas sortir naturellement… artificiels. On en garde un sentiment de violence refreinée. Le contraste avec le chant clair en est d’autant plus frappant.

On remarque aussi l’intervention de Matthieu Gerbin (Conscience) sur Post mais lui aussi semble tomber dans le panneau. Son timbre est également assez gentillet et colle mieux à l’univers de Conscience, plus mélodieux.
On trouve bien sûr quelques éléments intéressants, après le super solo de My Dark Side on compte aussi World in a Dead End (Las Vegas mix) qui nous livre un groove teinté de funk accompagné par quelques cuivres. On a également de bonnes variations sur les rares pistes longues comme Wings of Death.

Je reste donc déçu de cette découverte. Peut-être qu’une compilation n’était pas la meilleure approche. Bien entendu tout n’est pas mauvais, mais l’album est en désaccord avec mes goûts ce qui n’aide pas puisqu’à mon sens ça manque cruellement de mélodies, d’ambiances profondes. La production n’aidant pas, l’écoute semble plate, le son manque de relief. Donc si vous voulez découvrir le groupe peut-être que le live serait plus à conseiller.

Dreamer

0 Comments 30 juillet 2007
Whysy

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