Pour une fois qu'on a l'occasion de discuter avec un groupe français, Heavylaw ne s'est pas fait prier pour entrer en contact avec Naïve, groupe de trip-hop métal de Toulouse, retour d'une interview avec des membres très sympathique et avec les pieds bien sur terre.

Golder : Vu que c'est la première fois qu'on parle, peux-tu nous faire un rapide introduction du groupe et de ses membres ?

Jouch : Bonjour, nous sommes Naïve, nous sommes un groupe de Toulouse composé de Mox à la batterie et programmation des machines, moi même Jouch, à la guitare et au chant et le dernier arrivé, Rico, à la basse et au chant.

G : Quelles sont les principales influences pour Naïve que ce soit au niveau des textes ou de la musique?

J : Nous faisons du trip-hop métal, à la base du métal mais sans le côté ultra agressif et le chant hurlé, ayant des plages planantes du trip-hop, le tout passé au mixeur. On peut citer nos influences chez Deftones, Tool et Massive Attack pour l'aspect musical. Quant aux paroles, je n'ai pas la prétention de me revendiquer une influence. Tout est très terre à terre, que ce soit de manière très réaliste ou de manière très imagée et symbolique.

G : Comment se passe la composition de la musique et l'écriture des paroles dans Naïve ? Il y a t-il des rôles attitrés ou est-ce un effort plus collectif ?

J : Généralement, on commence sur une base électro et on construit autour de ça.

G : Comment s'est passé l'enregistrement ? Êtes vous resté dans la région de Toulouse ?

J : On a fait ça dans le studio de Mox, ça nous ôte la pression financière et administrative. On ne peut pas vraiment peaufiner, même si on a pris moins de temps cette fois ci, parce que retenir le studio de Mox, ça fait autant de groupes que lui ne peut pas faire enregistrer mais on ne peut pas bâcler non plus le travail. On était juste prêt pour l'enregistrement, prêt à faire quelque chose de plus rapidement que d'habitude.

G : En tant que groupe français, pourquoi n'avoir pas décidé de chanter en français sur cet album ?

J : C'est un choix, cela nous permet de nous exporter plus facilement. De plus, je me sens plus à l'aise en anglais. En fait, ça fait que ça garde une part de mystère pour les gens qui ne comprennent pas l'anglais immédiatement. Je trouve que l'anglais est plus musical et puis, l'anglais c'est un peu la langue du rock 'n' roll, ce n'est pas pour rien qu'on trouve des groupes de rock partout dans le monde qui chantent en anglais.

G : Au niveau des pochettes de l'album, on peut voir une sorte de ligne directrice entre les différents albums, avec une image en noir et blanc, un objet flottant et le nom du groupe et de l'album, il y a t-il un message à faire passer, qui s'occupe de la réalisation des pochettes ?

J : Un peu des deux, quand je fais des pochettes pour d'autres groupes, je réfléchis différemment. Quand je réfléchis à une pochette de Naïve, j'ai vraiment une cheminement dans ma tête qui est différent de ce que je fais d'habitude. Chacun de nous est attiré par un élément, l'eau, l'air et la terre et ces trois éléments sont chacun représenté sur la pochette. Même sur la pochette de Altra on m'a dit que les montagnes vus en contrebas faisaient un peu penser à des vagues. L'objet flottant en général est en rapport avec une chanson mais il n'y a rien de politique derrière, nous ne voulons pas faire de politique avec Naïve.

G : Est-ce du russe qu'on entend sur Mother Russia ? Pourquoi ce choix mis à part par rapport au titre ? Qu'est ce que la voix dit ?

J : Oui, c'est effectivement du russe, une amie a enregistré ça pour nous. Ce qui était intéressant, c'est que contrairement au reste de notre musique en général, ce n'est pas samplé, ce n'est pas un discours qu'on a récupéré en ligne et juste diffusé sur l'album, c'est quelque chose qui a été enregistré juste pour nous. On voulait parler de notre expérience en Russie, c'est un pays dans lequel on a tourné un peu et ça nous a vraiment charmé. D'une part au niveau des concerts, le public a vraiment été super mais ce pays a une architecture très particulière qui nous a beaucoup plus. De plus, l'un de nous est d'origine Russe et c'était un moyen de rapprocher le tout. Ce qui est dit est en fait un poème qui a été écrit sur mesure pour nous, ce qui confirme l'aspect "non samplé" de cette partie.

G : Avez vous des projets de tournées pour défendre votre album en France ou à l'étranger ?

J : Bien sûr, on n'a plus d'agence de booking donc il faut qu'on programme les concerts nous- mêmes, c'est pas forcément évident et même si on aime bien ce côté "Do It Yourself" de notre musique, si on veut évoluer, on sait qu'on ne va pas pouvoir continuer ainsi. Il y a toujours un aspect risque que les salles de concert doivent prendre en compte quand un groupe loue la salle. Maintenant on commence à ramener beaucoup de monde, on a des fans très fidèles et on a un peu de merchandising à vendre donc les salles sont un peu moins frileuses avec nous. Je tiens à préciser qu'on a un concert le 14 Novembre à la Flèche D'Or à Paris, parrainé par DooWeet, que je remercie d'ailleurs beaucoup pour la promotion du groupe.

G : Quelque chose à rajouter pour vos fans français sur Heavylaw ?

J : J'espère que vous viendrez nous voir nombreux à la Flèche D'Or, autrement vous pouvez nous trouver sur notre site internet : http://www.thecryingcommunity.com/ mais aussi sur bandcamp à naive.bandcamp.com et sur facebook à https://facebook.com/wearenaive