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Pour la sortie de leur nouvel album, Stand Up And Fight, Warlord, le chanteur du groupe Finlandais a accepté de répondre à nos questions. Malgré quelques problèmes de communication et de réception, voicI ce qu'il nous raconte.

Golder : Bonjour Warlord, peux tu nous présenter le concept de Stand Up And Fight, est-ce une suite de The Varangian Way?

Warlord : Ce n'est pas vraiment une suite, il y a des éléments qui viennent de The Varangian Way, comme par exemple la façon dont la musique est arrangée et l'orchestration mais l'histoire est plus ancienne encore que The Varangian Way. Quand on s'est arrêté pour penser au nouvel album, on a commencé par poser des limites à l'histoire. Ce n'est pas une suite dans le strict sens du terme. Le concept parle du déclin des civilisations, ici, c'est à propos de l'empire Byzantin mais ça aurait très bien pu parler de l'Union Soviétique ou encore de notre société.

Qu'est ce que la mythologie représente pour vous, en tant que groupe?

La mythologie est très importante, le monde tel que nous le connaissons aujourd'hui est basé sur des mythes, que ce soit la Bible ou des vieux mythes scandinaves ou Finlandais. En gros, ils sont les briques de culte dans le monde. Il est très facile de s'en inspirer car c'est une source très riche en histoires mais le problème est que ça a été tellement fait, par tellement de groupes Viking qu'on a décidé de ne pas l'utiliser, mis à part pour parler de Byzance.

Comment vous est venue l'idée pour la pochette du nouvel album?

C'est quelque chose que j'avais en tête depuis quelques années. J'ai toujours été fasciné par les couvertures des magazines masculins des années 60. J'ai juste réutilisé ces inspirations en y ajoutant un peu de ce qu'on voyait pendant la guerre froide, les affiches de propagandes anticommunistes. Cette affiche est une référence à toutes ces choses.



Ce nouvel album arrive 4 ans après The Varangian Way, cela fait beaucoup de temps entre 2 album, comment expliques tu cela?

Et bien, nous avons tourné pas mal pour la promotion de The Varangian Way. Nous ne sommes pas le genre de groupe à sortir un album tous les ans ou tous les deux ans, on a besoin de temps pour composer toutes les paroles et la musique. Nous ne serions jamais capables de faire comme un groupe tel que  Grave Digger par exemple. Quand on a commencé à enregistrer l'album, on a pas non plus laissé passer le temps sans rien faire, on a commencé en Février et on a terminé le tout en Décembre, il y avait beaucoup de boulot. Sur l'album, il y a beaucoup de couches d'enregistrement, sans parler des chœurs et de l'orchestration. On étaient pleinement conscients qu'il y avait des attentes pour ce nouvel album mais on a décidé de ne pas tout finir à la va-vite à la dernière minute.

As-tu des anecdotes amusantes de l'enregistrement à partager avec nous?

Euh, non, pas vraiment. 2010 est une sorte d'immense nuage flou pour moi. En Finlande, tout était gris et déprimant (NDG : Très surprenant) donc on a bossé tout le temps qu'on était au studio, par manque d'autres choses à faire.

Peu de gens sont au courant mais Janne Makinen, votre accordéoniste, a quitté le groupe sans vous avertir au préalable. Que ressent-tu à ce propos?



Janne n'a jamais été un problème, il était très talentueux mais il était aussi un peu bohème et c'est pas franchement très pratique dans un groupe. Maintenant que Netta est là, on a vraiment l'impression que le groupe est beaucoup plus équilibré, un peu comme si le groupe était enfin sur la même page, travaillant ensemble vers le même objectif. Comme tu le vois, Netta a été un changement au niveau technique mais aussi au niveau émotionnel. Nous avons du remplacer Janne en 2007 et ici, en Finlande, nous avons ce truc bizarre qu'est la compétition d'accordéon. J'y suis allé pour regarder et j'ai remarqué Netta. Quand je lui ai demandé pour le groupe, elle nous a rejoint aussitôt même si elle était encore très jeune à l'époque.

Maintenant que Netta fait entièrement partie du groupe, a-t-elle eu une quelconque influence sur le processus d'écriture pour le nouvel album?

Non, pas vraiment. L'écriture est faite exclusivement par moi et personne n'a aucune influence sur ce que je fais. Et comme tu l'as entendu, il n'y a pas vraiment d'accordéon dans ce nouvel album.

Comme tu l'as dit plus tôt, tu as pas mal tourné pour The Varangian Way, quel était ton meilleur souvenir?

J'ai beaucoup de bons souvenirs mais je crois que le meilleur est la tournée avec Dragonforce. On a commencé par une tournée au Royaume Uni et on a continué avec une tournée Européenne. Ce n'est pas si commun, on est resté ensemble 4 mois alors que la plupart des tournées durent au grand maximum quelques semaines. On a vraiment passé un bon moment et l'ambiance était vraiment décontractée avec le groupe. Comme c'était la dernière tournée avant qu'on se penche sur le nouvel album, ça a donné de bonnes bases pour sa création.



Vous êtes sur le point de partir en tournée avec Cradle of Filth, penses tu que les deux groupes vont bien ensemble?

On a déjà fait une tournée avec ce groupe en 2009 donc il a été assez facile de les choisir à nouveau, vu qu'on les connaissait. Tu sais, c'est le genre de groupe dont on te dit les pires trucs et, quand j'ai commencé la tournée en 2009, j'étais dans ce même état d'esprit. En fait, je me suis rendu compte que ce sont des gens très agréables et on a passé un bon moment ensemble. Quant à la musique, je dirais que l'union est...intéressante.

Quel est ta chanson préférée à jouer en concert?

On essaie généralement d'équilibrer en concert. La chanson qu'on joue tout le temps est To Holmgard And Beyond mais ce n'est pas forcément celle que je préfère, juste celle que tout le monde attend. Je pense que ma piste préférée est In The Court of Jarisleif

Ça vous fatigue pas de porter les peaux et d'avoir toute cette peinture et le sang pour les concert?

*rire* Bien sûr que ça nous fatigue. Surtout quand on va commencer un show et qu'on doit remettre les mêmes frusques trempées de la sueur de la veille, c'est écœurant et ça sent vraiment la mort. On a changé un peu les costumes au cours des ans mais ça reste quelque chose qui fait partie du spectacle et je n'échangerais pas cette partie du groupe pour rien au monde. Le show ne serait pas le même sans ça.

Reviendrez vous jouer en France?

Peut-être. D'abord, on part en Amérique du nord et après vers les pays germanophones. J'espère  faire plus de concerts en France cette année. Il y aura déjà un concert en France, à Paris en Mars  (NDG Le 21 Mars) Jouer en France est toujours une bonne expérience et j'ai vraiment hâte de rejouer à Paris. On va peut être jouer au Hellfest, peut être dans d'autres festival, rien n'est sûr et fixé pour l'instant.

Vous avez enregistré une reprise de Supernaut à l'origine par Black Sabbath. Qu'est ce que ce groupe et la mort de Dio évoquent pour toi?

Black Sabbath était le genre de groupe classique que tout le monde était obligé de connaître à une époque. On a voulu faire une reprise de Supernaut mais pas vraiment une reprise comme tout le monde s'attend, on a adapté la chanson et nous l'avons joué de façon plus moderne et plus "métal" à tel point que la chanson avait un autre son. Je ne vois pas l'intérêt de faire une reprise si c'est pour rejouer la même chanson. Nous ne faisons pas de copie, nous préférons offrir un produit transformé, comme nous avions fait pour Rasputin. On a une approche amusante des cover, par opposition à ce qu'on fait d'habitude.
Je n'ai jamais eu la chance de rencontrer Dio. Je sais que c'était la voix la plus marquante et emblématique de tous les temps et, d'après ce que j'en ai entendu, c'était un mec adorable.

0 Comments 01 février 2011
Whysy

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