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C’est Markus Sigfridsson (Harmony, Darkwater) qui est à l’origine de 7Days, «super-groupe» officiant dans le goth-sympho-epic métal, entre Elysion, Flowing Tears, Forever Slave ou encore Pythia…
Le guitariste avait eu envie de mener ce projet symphonique à partir de 2004. «The weight of the world», sorti il y a quelques années (en 2007 chez Rivel Records), était passé relativement inaperçu.

«Into Forever» prolonge le premier album du groupe : mêmes ambiances gothiques (une intro horrorifique, «Through Dark And Light», est là pour nous plonger dans l’ambiance Sleepy Hollow déjà plus que suggérée par l’artwork), mêmes envolées des claviers et leurs décalques à la guitare, mêmes choeurs puissants.
7Days est toujours mené par son instigateur : c’est d’ailleurs sa femme, Caroline Sigfridsson, qui avait fait une apparition sur le premier album, qui assure les parties féminines de chant clair. Beaucoup plus présente sur ce second album, c’est d’ailleurs un des points positifs, car sa voix, bien que très aiguë, est particulièrement agréable. Les titres sont globalement plus courts que sur l’opus précédent, sauf un, dont on parlera plus tard. L’accent est mis sur la facilité d’écoute, délaissant le côté power progressif, qui s’étirait un peu en longueur sur «The weight of the world», comme sur des titres à l’instar de «Confession» ou «Where are you». Cette fois, l'efficacité est prioritaire : le titre «Fall again» du premier album a visiblement servi de modèle pour le second opus du groupe !

Sur le titre éponyme de ce dernier, «Into Forever» donc, on est plongé dans un dialogue des voix claires qui se répondent, avant de se fondre en un choeur très réussi. La plupart des titres sont ainsi, extrêmement redevables aux voix qui font beaucoup pour soutenir les mélodies, certes réussies, mais bien soutenues : Thomas Vikström (Therion, Stormwind, Candlemass) et Caroline Sigfridsson, mais aussi Christian Liljegren (Divinefire, Golden Resurrection, ex.Narnia) et Erik Tordsson. Sur «The Innocence In Me», on a même un joli moment de chant a capella très réussi, qui aurait pu paraître bien lourd vu l’entourage général, mais apparaît finalement comme une (trop) courte conclusion percutante du titre. L’idée est reprise en introduction de «Scattered Mind». Ce type de procédés permet à l’album d’avoir une grande cohérence.
Cohérence à défaut d’originalité. Mais ceci dit, le disque est véritablement une réussite : les titres sont quasi tous enlevés, aux refrains énergiques et mémorisables (à l’image de «You Hold the Key»). Certes, il y a des moments d’agacement, car les chansons, au bout de quelques écoutes, peuvent sembler bien semblables. En ce sens, on pense à Sunterra, qui sur «Graceful Tunes», semblait dérouler un long palimpseste…
Et puis, il y a « Final Wisdom», qui laisse un peu dubitatif. En fin d’album, après toutes ces chansons catchy, cette pièce longue, à la dynamique incertaine, aux solos approximatifs, semble s’étirer à n’en plus pouvoir.

En définitive, alors que les supergroupes sont parfois particulièrement redondants à la seconde tentative, 7Days semble s’est construit dans l’intervalle entre les deux albums. C’est sans doute que les participants se sont donnés le temps de la réflexion, de l’écriture. Sans pouvoir recommander «Into forever» comme un incontournable, c’est une bonne surprise, un disque que l’on attendait plus, dont le confort d’écoute est tout de même très appréciable.

0 Comments 30 septembre 2010
Whysy

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