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N’allons pas chercher l’inédit chez Novembers Doom car sa nouvelle offrande « Into Night's Requiem Infernal » suit allégrement la voie tracée par ses deux albums précédent à savoir « The Pale Haunt Departure » et « The Novella Reservoir ». Les américains savent d’où ils viennent et proposent avec ce 7e album une compilation d’excellentes pistes qui saura charmer et satisfaire son auditoire. Novembers Doom pratique toujours cette fusion bien sentie entre son death métal vitaminé et son doom métal lourd et triste. Si « The Novella Reservoir » souffrait d’une hétérogénéité très prononcée entre ces deux influences, ce nouvel album se montre plus abouti, ces deux univers se côtoyant avec plus de naturel.

L’album s’ouvre d’ailleurs d’une manière assez grandiose en enchaînant 5 chansons assez spectaculaires illustrant le large spectre musical des américains. Si l’éponyme « Into Night's Requiem Infernal », très sombre, jouit d’une mélodie démoniaque, elle n’en demeure pas moins très rythmée. Cette suite d’accords confère à cette première piste une ambiance angoissante et apparaît aux moments opportuns pour nous faire frissonner. « Eulogy For The Living Lost » se montre davantage nuancée et surprend par ses parties de chant growlé sur fond d’acoustique. L’effet est excellent, d’autant plus que la chanson possède un bon refrain et une construction travaillée. Continuant dans son optique assez triste, Novembers Doom enchaîne avec « Empathy’s Greed » aux influences dépressives une fois encore privilégiées. Cette piste brille par un excellent refrain, tout en émotion, grâce à une excellente symbiose entre la mélodie à la guitare, et les superbes lignes vocales. « The Fifth Day Of March » pourrait symboliser la rencontre entre Opeth et Pink Floyd, une superbe ballade acoustique qui illustre, comme s’il le fallait encore, la superbe voix claire de Paul Kuhr. Arrive enfin « Lazarus Regret » et le death métal reprend ses droits ! Une chanson rythmée, violente et très courte.

Novembers Doom confirme ici son talent et offrant un début d’album assez spectaculaire. Son nouveau style musical est ici maîtrisé et assumé. Les américains semblent avoir finalement découvert la meilleure manière d’unir ses sentiments. Malheureusement toutes les chansons ne sont pas parfaites car « I Hurt Those I Adore » pèche par son refrain très fade et téléphoné, de même pour « The Harlot’s Lie » qui fait davantage figure de remplissage. Deux chansons dans la plus pure tradition des américains c'est-à-dire à la frontière des deux univers mais sans la même inspiration. Voilà qui est dommage. Bien heureusement, la dernière piste « When Desperation Fills The Void » s avère être absolument magnifique. De son ouverture acoustique, à son refrain émotionnel, à son sublime solo et son final clairement doom. La chanson progresse et l’ambiance s’assombrit au fil des minutes. Superbe.

Novembers Doom offre ici un album plus équilibré qu’en 2007. Toujours très rythmées, les chansons n’oublient cette fois ci jamais leur bagage d’émotion et de tristesse. Les pistes se révèlent être suffisamment construites et diversifiées pour ne pas lasser l’auditeur, et l’encourager à réécouter l’album de nombreuses fois. Les musiciens sont comme à leur habitude excellents, mais l’une des grandes forces de ce disque est, et à toujours été, son spectaculaire chanteur. Paul Kuhr possède tout simplement l’un des meilleurs growls de toute la scène métal, et son chant clair solennel et triste fait merveille à chaque fois (« Empathy’s Greed » ou « The Fifth Day Of May »). En cette année 2009, Novembers Doom confirme son statut de groupe important dans le paysage de l’extrême mélancolique et assoie une fois de plus sa réputation. Aucune déception à l’horizon.

…TeRyX…

0 Comments 10 septembre 2009
Whysy

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