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Est-il encore besoin d’évoquer ce chapitre de l’histoire qu’est la NWOBHM ? Sous ce célèbre acronyme se cachent en fait des noms bien moins mystérieux comme Iron Maiden ou encore Saxon. Si le phénomène eighties s’est définitivement estompé, ces deux groupes persévèrent et reviennent, avec une régularité tout bonnement effarante, nous botter le train. Sur scène ou en studio, les papis du métal donnent encore de sévères leçons aux jeunes générations.

C’est bien simple, dès lors qu’on appuie sur play, le son vous éclate en pleine poire, survitaminé, conciliant au sein d’un même style des racines musicales ancrées dans un terreau eighties et des jeunes pousses tirant partis des arrangements modernes. Ce qui se dégage de cet album, c’est le charisme de Byford et le jeu des guitares avec leur son massif ; le reste se contente de suivre.

C’est bien la première fois et peut-être la dernière, que mon père sera à l’honneur dans une chronique. Et oui, Saxon se révèle être un atout précieux pour le commercial. En effet, se lever tôt, subir des froids polaires pour un français, quoi de plus démotivant. Manquerait plus que Bénabar, pour donner envie de se cacher sous les draps. Mais non avec Saxon, vous mettez le contact et wouhou c’est parti, en avant la musique. AUJOURD’HUI ON VA FAIRE DU CHIFFRE.
Into The Labyrinth s’ouvre alors avec Battalions Of Steel, morceau assez moderne, eu égard à son côté légèrement pompeux. Le refrain arrive, imposant, majestueux. La sentence est presque déjà dite : Saxon est de retour. Dans la même veine, on retrouvera Valley Of The Kings.

On est alors bien réveillé, on enchaine chacun des tournants et l’obscurité des derniers soubresauts de la nuit, avec détermination. Allez pour le trip, un petit tour de rond point complet.

Mais Saxon a d’autres cordes à son arc et n’a de cesse de nous le démontrer, avec un Live To Rock qui fera irrémédiablement penser à ACDC que ce soit par son riff saccadé ou les montées dans les aigus de Bill Byford. Du groovie en veux-tu ? en voilà !! Slow Lane Blues, même si elle reste un peu en dessous du reste, ne manquera pas d’attirer notre attention avec son solo de guitare bien senti.
D’autres compositions offrent des riffs dévastateurs comme Demon Sweeny Todd ou encore Come Rock Of Ages qui pourront rappeler la verve d’un Grave Digger.

Quoi il n’est que 7H du mat !! Que cela ne tienne. Avec un peu de retenue, vous passez la porte de votre premier client, en vous retenant de crier LIVE TO ROCKKKK, eut égard à sa clientèle encore somnolente venue s’offrir leur dose de caféine habituelle.

Mais revenons à cet album :
A de rares reprises, le niveau sonore baisse, l’auditeur respire, mais cela n’est qu’un prétexte pour que l’ensemble ne reparte de plus belle, j’en veux pour preuve Protect Yourself ou encore The Letter. Cette dernière et sa petite sœur de Premonition in F Minor font office de transitions d’une quarantaine de secondes dont l’utilité reste encore à prouver.
Après une entrée en matière fracassante, et la surprise de la retrouvaille, le milieu de l’album s’annonce plus terne même si la qualité des morceaux reste bien présente. Hellcat et sa guitare broyeuse d’homme ne m’aura pas convaincu, manque de punch. Heureusement, le groupe reprend les choses en main avec Come Rock Of Ages et Coming Home.
L’album se termine avec une reprise du Coming Home de Killing Ground avec une version au bottleneck, dans un style countrysé, sympa mais pas forcément indispensable.

Alors même si le disque n’est pas parfait, il demeure néanmoins hyper efficace. Du gros son, du vrai, des hymnes, tout ce qui faut pour un bon album de heavy métal, qui viendra vous donner un sévère coup de pied au cul. Ces titres n’attendent que d’être joués en live où ils feront, sans nul doute, très bonne impression. Je garde une préférence pour la première moitié de l’album, où à chaque écoute Battalions Of Steel nous arrache « Diantre ça claque sa mémé st’affaire. »

Dreamer

PS: Evitez la comparaison entre le chanteur et Donald Duck, la ressemblance est parfois troublante et a un mauvais effet comique.

0 Comments 13 janvier 2009
Whysy

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