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Binsou
Heavylaw 1ère année

Chronique Night Mistress – Into The Madness

Introduction

    Night Mistress est un groupe de heavy métal polonais, aux influences allant de la NWOBHM à la scène power/heavy allemande. Formé en 2003, il faut néanmoins attendre 2011 pour voir la sortie du premier album du groupe, appelé "The Back Of Beyond". Ceux-ci sont donc de retour 3 années plus tard avec leur seconde livraison "Into The Madness" dont l'introduction éponyme contient un petit clin d'oeil au refrain de l'opener de l'opus précédent «City Of Stone». Au cours de cet exposé, nous allons voir dans une première partie dans quelles mesures cet album digère ses différentes influences pour offrir un album équilibré puis nous étudierons dans un second temps les limites présentes relevées lors des différentes écoutes.

I/ Un second alb...

    «Pfff c'que c'est barbant cette chronique !
-Chut j'essaye de me concentrer !
-Peut être mais là on dirait la dissertation d'un collégien premier de la classe qui a encore foi au système éducatif ! C'est d'un ennui pas possible ! Un peu de folie !
-Je ne te permets pas de critiquer mon dur labeur ! J'avais révisé l'album précédent et elle est très bien ma petite intro...
-Attends je vais te montrer une bonne chro moi ! Une vraie ! Et en 5 minutes et sans toutes ces parties à la...
-Hé ho ! Doucement ! Je te signale que t'es juste une voix  dans ma tête, que ben du coup sans moi t'existerais pas et je te trouve bien sûr de toi je te rappelle qu'on n'a pas une si haute estime de nous même pour affirmer des trucs comme ça ! Et...
-Oh punaise t'es même long et ennuyeux quand tu te parles à toi même ! Laisse moi faire !
Tu voulais commencer par les points forts ? Je suis un fou moi ! Je vais commencer par les points faibles :

    "Into The Madness" donc, nous promet de par son titre une plongée dans la folie et la folie ça me connaît ! Néanmoins après première écoute, on peut être déçu, pas ou très peu de folie ici, le tout reste relativement classique, carré, peu d'expérimentation, et dans la tradition du style et des groupes qui ont inspiré nos amis, du coup j'ai envie de leur demander "Why so serious ?"
    Alors vous allez me dire encore un énième album de heavy singeant désespérément les grands Judas Priest et Iron Maiden qui va finir par prendre la poussière sur votre étagère ou dans un dossier perdu de votre disque dur quelque part entre un jeu PC acheté à 1 euros sur une plate-forme de distribution en ligne bien connue (qui avait l'air super mais que ça fait 3 ans qu'il est là et que vous avez pas touché mais que promis c'est sûr vous y jouerez un jour quand vous aurez le temps) et un certain dossier d'animés japonais plutôt douteux ?
    Je répondra à cette question en citant un grand philosophe qui aimait bien répéter sa définition de la folie : « La folie c'est refaire sans arrêt exactement la même connerie qu'on répète sans arrêt, en espérant que ça change ! »
    Cette définition est pourtant respectée par le groupe car comme pour le premier album, quelques titres sont moins réussis ce qui risque d'empêcher le groupe de percer et de s'élever au niveau des meilleurs groupes du genre. Au contraire, d'autre titres font honneur au potentiel évident du groupe et s'avèrent être plutôt solides comme des cailloux (quel sens de la métaphore ! Quel humour!). D'ailleurs c'est pas des cailloux, c'est des minéraux. Et minéraux et métal peuvent faire bon ménage puisque que, quand même entre nous, hornblende ça fait un peu Jorn Lande non ? Mais si je vous jure en le disant vite fait et...

-Oh ! Tu t'éloignes un peu du sujet là je trouve ! Et au final tu dis un peu tout et son contraire ! Alors ils sont fous ou pas les Night Mistress ?
-Je sais pas j'ai pas écouté l'album.
-Mais pourtant tu as dit que...
-Je l'ai lu sur internet et Wikipedia comme on faisait pour les exposés au collège. Et comme tu as fait pour ton intro soit dit en passant.
-Mais alors, si tu es une voix dans ma tête et que tu ne l'as pas écouté ça veut dire que...
-Tu ne l'as pas écouté non plus bravo !
-Mais je dois poster ma chronique aujourd'hui moi ! Que vais je devenir ?
-Tu le sais, il ne reste qu'une seule solution... »

    Et c'est ainsi qu'il passa le reste de la journée à prier pour une inspiration divine. Et c'est épuisé par le spectacle pitoyable des lamentations de ce chroniqueur en détresse, que le Dieu du Métal en personne (que je ne nommerai pas pour ne pas soulever un débat inutile mais je ne vois pas comment ce ne pourrait pas être Rob Halford) lui fit écrire les paragraphes suivants :

    On ressent que nos amis polonais ont du talent notamment pour pondre des compositions accrocheuses et efficaces comme «Hand Of God» ou le single «Madman»  ou plus travaillées et ambiancées à l'image de l'opener «Until The Day Will Dawn» et sa jolie intro martiale ou «Longing For The Devil». Et puis si vous êtes du genre à aimer chanter à tue-tête des chansons peu connues du grand public, vous pouvez ajouter deux titres à votre répertoire, avec «Sacred Dance», certes bien cliché, mais diablement efficace (oui, vous allez avoir le «RIGHT HERE ! OUT LOUD !» dans la tête un moment) et «Walking On Air» qui si elle commence tout doucement avec des sifflements cache un vrai tube heavy aux solis réussis.
    Et puis la très bonne surprise du disque c'est le chanteur  Chris Sokolowski ! C'est que le bougre n'est pas mauvais du tout, dans un registre entre Bruce Dickinson et Ralf Scheepers, et arrive même à sauver des compositions plus quelconques comme «Hell Race» et «Grieving Stars» qui sans être de vrais couacs, semblent être là pour répondre à un cahier des charges, en incarnant la chanson heavy un peu bourrine et rentre-dedans et la traditionnelle ballade.

     Pour les curieux, Chris Sokolowski tient également le micro d'un autre groupe polonais, Exlibris, qui a sorti un album l'année dernière et que j'avoue ne pas connaître du tout mais qui n'a rien à voir avec Ex Libris (avec un espace) le groupe de métal symphonique dans lequel officie Dianne Van Giersbergen, la nouvelle chanteuse du groupe Xandria mais qui n'a également rien à voir avec Anneke Van Giersbergen, qui, si vous êtes toujours curieux, travaille avec le fameux Arjen Lucassen sur un nouveau projet folk/prog ce qui n'a rien à voir avec cette chronique, c'est à en devenir fou tout cela !

    En conclusion, les polonais nous livre un album certes plaisant et réussi mais très classique auquel il manque un petit brin de folie pour s'imposer comme un indispensable. Pour la note, on penchera plutôt vers un 6



PS : Je ne suis pas fou, ma mère m'a fait passer des tests !
PS2 : Finalement et parce que comme le dit le proverbe bien connu, seul les moines ne changent pas d'habit, je penche au final plutôt pour un 7 même si je reste droit dans mes bottes et que je ne veux pas que ça fasse du foin.
PS3 : Ne cherchez pas à comprendre la phrase précédente.

0 Comments 13 mai 2014
Whysy

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