For Those About To Die, We Salute You.... Voilà la conclusion du petit papier promotionnel que j'ai reçu avec le cd. Un papier sur lequel est vanté les mérites d'un groupe dont on n’a jamais entendu parler mais qui a réussi à sortir 3 albums. Serais-je donc passé à coté d'un groupe sensationnel? Un groupe qui sort en ce moment son 4e album? Un groupe kitch qui collectionne les stupidités? Tout d'abord, le nom du combo... Centvrion. Et oui, c'est en écrit en ancien style latin, impressionnant. Ensuite le titre de l'album: Invulnerable, hé bien voilà tout un programme. On finit par une superbe pochette (humour) et une photo ridicule sur laquelle nos 4 (vieux) musiciens exhibent fièrement leurs torses velus dans des habits noirs moulants.

Evidemment, Centvrion collectionne aussi bien les clichés de formes, que les clichés de fond. Leur musique est remplie d'influences, c'est un petit pot pourri (très pourri) à base de Judas Priest, Accept, Metal Church et tous ces grands groupes qui auront fait la gloire des 80's. Centvrion s'est-il trompé de siècle? C'est fort possible, on se demande si le groupe n'a pas par hasard retrouvé une vielle bobine de heavy métal au fin fond de son grenier, et l'a partagée avec ses amis italiens. Ensuite, on améliore la production, on met de la virilité dans le CD et le tour est joué. Centvrion fait du vieux avec du vieux.

Dans l'immédiat, ce n'est pas un mauvais album. La musique délivrée par le groupe est de qualité, certes plombée d'influences trop évidentes, mais on se retrouve à headbanguer et c'est l'essentiel. L'expérience doit jouer, car après 3 albums il n'y a plus d'hésitation, les musiciens sont à l'aise et les puristes seront conquis. Un disque qui se révèle être assez polyvalent, les compositions speed s'enchainent, entrecoupées de 2 powers ballades (pas terribles) et de quelques titres au rythme lent et lourd. Bref, c'est un album de heavy comme les autres, le genre d'album où tout a déjà été entendu 1001 fois. On nous parle de mélodies superbes, d'une puissance terrifiante, et d'un chanteur agressif et intense. Moi, lorsque je relis le communiqué de presse après avoir écouté l'album, je n'ai qu'une envie, c'est d'éclater de rire en criant à la publicité mensongère. Rien, on ne retrouve rien de tout ça....

Un album qui s'écoute d'une oreille distraite. Pourquoi, me demanderez-vous? Hé bien pour profiter d'un tel album, mieux vaut ne pas trop tendre l'oreille car on se rend très vite compte des limites de chacune des compositions. L'introduction est inutile, Virtues est carrément ratée, Invulnerable possède un refrain et des coeurs ridicules, New Freedom possède aussi un refrain au ras des pâquerettes. Bon vous aurez compris que Centvrion  possède énormément de point faible et les lacunes sont nombreuses, surtout pour un 4e album !

En fait, quasiment tous les refrains sont ratés, et la plupart des couplets sont gachés par des screamings hyper-aigus et autres procédés clichéesques. Le chanteur n'est pas terrible, et même si sa voix est puissante et mélodique, on ne peut s'empêcher de frissonner quand il chante faux et de rire lorsqu'il s'obstine à faire transparaitre une émotion dans sa voix. Une curieuse impression de déjà entendu plane autour de Germano Quintaba, et à force, ça lourde!

Une chronique courte, mais que voulez-vous, lorsqu'il n'y a rien à dire sur un album et que l'inspiration n'est pas au rendez-vous, on fait comme on peut hein. Je ne conseille évidemment pas, à part peut-être aux puristes de base fanas du heavy des années 80's avec une production récente. A écouter avant d'acheter.

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