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Tout le monde ici a sans doute déjà entendu parler de la fameuse New Wave Of British Heavy Metal. Ce mouvement pourrait en effet sans problème être associé à la préhistoire du Metal que nous connaissons aujourd’hui. Tant l’influence de seigneurs comme Judas Priest, Saxon et Iron Maiden, s’est fait sentir ces vingt dernières années dans quasiment toutes les productions et tous les albums de Heavy Metal que nous écoutons aujourd’hui. Et parmi ces seigneurs, d'aucuns s’accordent à considérer la bande à Eddie comme le plus marquant d’entres eux.

Mais avant tout un peu d’histoire ne serait pas une mauvaise chose. Les premiers balbutiements de la vierge de fer sont aujourd’hui plongés dans les limbes de l’oubli et à vrai dire peu importe car dans ce genre de cas la réalité est souvent moins impressionnante que la légende. Contentons-nous de savoir que c’est en 1980 après cinq ans de galères dans les petits bars de Londres, de changements de line-up incessants, et d’hésitations artistiques, que la bande à Steve Harris sort son premier album studio : un disque éponyme assorti du doux nom d’«Iron Maiden».

La vierge de fer n’est pas encore une légende, mais sa signature précoce chez EMI Records constitua sans doute la meilleure rampe de lancement envisageable pour une ascension fulgurante. Le talent impressionnant du quintette ne manquera pas de séduire les fans anglais et l’album s’installera très vite aux premières places des chartes. Les concerts se multiplieront, et le support promotionnel permettra toujours aux trublions British de rester en haut de l’affiche, c’est ce qu’on appelle dans le jargon du métier un démarrage sur les chapeaux de roues. Un démarrage cela dit bien prévisible au regard de la qualité exceptionnelle de la musique proposée.

Car Harris et sa bande profiteront à merveille de la récente crise d’identité du Hard Rock pour imposer au monde entier une nouvelle façon de concevoir le Metal. En s’appuyant sur des rythmes à tendances rock’n’roll, punk, voire même carrément Hard. Faisant la part belle à la basse et aux rythmiques (Steve Harris se dévoile déjà comme un bassiste d’une exceptionnelle inventivité), Iron Maiden possède dès son plus jeune âge une personnalité propre. Avec le jeu de guitare époustouflant d’un Dave Murray très inspiré, merveilleusement accompagné par Denis Stratton, appliquant à chaque chanson une variété de leads très appréciables (personne n’a oublié «Phantom Of The Opera» et les très cultes «Iron Maiden» et «Sanctuary»). Et enfin le grain de voix de Paul Di’Anno, apportant un petit côté punk à des titres comme «Running Free» ou «Charlotte The Harlot», tout en sachant troquer sa trogne de vilain garçon pour celle d’un chanteur beaucoup plus subtil et nuancé, comme sur les superbes «Remember Tomorrow» et «Strange World».

Vous l’aurez compris, la grande force d’Iron Maiden est de déjà savoir parfaitement gérer ses multiples individualités pour en tirer le meilleur. Et le disque est impressionnant de diversité et de maturité, il y en a pour tous les goûts, et à un degré impressionnant pour un album de Heavy Metal. Avec des tubes littéralement radiophiles comme «Running Free», «Prowler» ou même la célébrissime «Iron Maiden» ; des ballades pleines de sentiments et violence contenue : «Remember Tomorrow», «Strange World» (et sa petite mélodie de basse imparable). Mais aussi des morceaux longs, techniques et inspirés, remplis à la gorge d’envolées guitaristiques superbes et de variations de rythmes, celles-là même qui firent la gloire d’Eddie quelques années plus tard : Avec en tête de liste le titre préféré du groupe «Phantom Of The Opera» toujours aussi énorme, ou l’instrumentale «Transylvania». Une variété qui donne d’entrée à Iron Maiden l’assise d’un groupe confirmé, et lui fournit par la même un réservoir déjà important de titres imparables en live.

Nous le savons tous aujourd’hui, le succès de ce «Iron Maiden» a été aussi fulgurant que massif, l’album s’installant durablement dans les chartes du monde entier permettant au groupe de jouer au fameux «Hammersmith Odeon» pour quelques concerts mémorables. Pas besoin d’être un génie pour savoir que la confirmation sera bien évidemment à la hauteur de l’attente provoquée, et que ce premier disque fut sans aucun doute le meilleur tremplin possible au démarrage d’une carrière absolument exemplaire!

SMAUG...

0 Comments 20 février 2007
Whysy

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