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Les sorties du prestigieux label italien Underground Symphony sont toujours attendues par des millions de fans déchaînés partout dans le monde et …
-hum hum comment ? tu as dit « millions de fans déchaînés » ???
-Ah ? hum oui ! ;) Bon d’accord, ami lecteur, je reprends :
Les parutions de cette institution du speed metal transalpin sont souvent acclamées par une poignée groupusculaire de connaisseurs avertis et force est de constater qu’au fil des ans ce label a vraiment su se composer une identité artistique assez sympathique (mais tout de même marquée) pour peu que les voix nasillardo-castrato-approximatives sur un fond déchaîné de guitare ne vous laissent pas de glace.

Or cette année, cette auguste maison de disque prend sous son aile le premier album d’une formation –naturellement italienne- dont le nom Noble sauvage n’a strictement rien à voir avec un documentaire animalier si cher aux noctambules télévores et autres chasseurs de Sologne. Non cette formation a pris le nom d’un grand album de Virgin Steel paru en 1983. Et oui vous avez bien lu, Noble savage puise son inspiration parmi les plus grands noms du métal pour présenter un condensé épique d’un heavy/power metal qui sait tout à la fois pencher vers Hammerfall, pour l’ambiance true metal ( "lady of the snow" très virgin steelien aussi, la fin de "Time to kill"…), Iron Maiden ("We’ll never die"dont le groupe est très fier) et un petit peu Accept pour certaines ballades ("Season of lies", et "Dreaming", même si c’est une reprise d’ Heavy Load). Mais néanmoins la « touche italienne » ou la mondialement célèbre « Italian touch », connue des Apennins jusqu’à l’Emilie Romagne est tout de même bien présente, le sens de la mélodie est bien développée, les vrilles improbables mais tellement énormissimes du chanteur  vers les aigus et une production souffreteuse sont réunies pour nous donner 60 minutes originales, conviviales et…. Très personnelles ;)

Ce premier opus, Killing for glory date déjà de 2003, et il a fallu 4 ans pour que ce jeune quintet propose aux masses enthousiasmées (bon d'accord à quelques passionnés) sa musique assez joviale : l’enthousiasme du chanteur en dépit de quelques petits  problèmes de justesse fait chaud au cœur même si justement les chœurs (héhé ;) ) manquent cruellement pour donner de l’envergure aux refrains  et quand ils sont là…bah c’est pire tellement ils sont poussifs ! Et pourtant  le vocaliste   donne de sa personne, il sait vraiment moduler sa voix: être hargneux, rugueux ("the empire"), surprenant par ses montées soudaines si spontanées avec des trémolo pandaemoniumiens (les connaisseurs comprendront cette remarque) exceptionnels ("time to kill", "black blade")!!
Crénom d’un Tamagochi moldave barbarisé par les membres de nanowar :), c’est bon !!! Ce n’est pas une prestation très commune, Valentino Valenti se démène pour créer une ambiance théâtrale (derrière mon loup je fais ce qui me plait, me plait !! devinez devinez qui je suis :p ) par ses rires, ses déclamations et ses tonalités. Un plus indéniable pour l’album.

Les titres les plus ambitieux tournent autour de parties de guitare lead très efficaces avec des soli assez sympathiques relayés par une mélodie rythmique très Power tutututant. "Shadows of the night", l’helloweenien "Black blade", les soli harmoniques hallucinants de "Wind of victory" et "time to kill" sont ainsi des morceaux très efficaces aux structures certes assez conventionnelles, ça respire les années 1980 tout ça (et regardez, amis lecteurs ce logo ;)), mais dont le charme désuet agit dès la première écoute. N’attendez cependant pas d’innovations, amis lecteurs, si l’on excepte la présence de claviers enfantins, simplistes sans être simplets. L’instrumental "Torquemada" avec ses sons de cloches minimalistes accompagnés de chœurs préenregistrés sur un clavier de moyenne facture ne s’impose pas par sa grandeur, pas de quoi réveiller la frayeur que suscitait ce grand inquisiteur espagnol sur son passage. L’utilisation du clavier n’est dans l’ensemble pas très heureuse (ah les trompettes de "the Empire", les nappes concluant "time to kill", écoutez les et après ne venez pas me dire que le son de Skylark est mauvais) mais la faiblesse confère parfois un certain charme et pour noble savage, ces claviers  semblent être une partie constituante de leur identité.

En résumé ce disque est vraiment très sympathique , c’est une relecture très personnelle et bonhomme de grandes influences du métal avec un chant qui semblera insupportable à certains.
Je lui donne ainsi un 7, peut-être très généreux pour beaucoup, mais dont j’assume totalement la note. Laissez-vous tenter par une écoute.

0 Comments 07 décembre 2007
Whysy

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