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Kings & Queens est le deuxième album du groupe canadien Leah, mené par la chanteuse du même nom, entourée de Timo Somers (Delain) à la guitare, Barend Courbois (Blind Guardian, Vengeance) à la basse, et Sander Zoer (Delain) à la batterie ; avec l'aide de Oliver Philipps aux claviers. Cet album aux influences celtiques prononcées, parsemé d'accents moyen orientaux (Save the World, Alpha&Omega) est empreint d'un mysticisme que ne renieraient pas Lorena Mc Kenitt ou Enya.  Kings & Queens, c'est la pause douceur au milieu de la cacophonie ambiante. Tout le disque est construit autour de la voix vibrante de la chanteuse qui se fait tantôt éthérée (Angel Fell), tantôt sensuelle(In the Palm of your Hands), toute en contrôle et en séduction, sans jamais tomber dans la violence ou l'agressivité. Mais les musiciens talentueux qui l'accompagnent ne se contentent pas de mettre en valeur l'organe fort joli de la demoiselle, ils n'hésitent pas à s'exprimer libéralement, comme sur le titre Palace of Dreams, le morceau le plus long de cette œuvre à la durée inhabituellement longue, 14 titres pour près d'une heure vingt de musique. Palace of Dreams est aussi la chanson qui montre la facette la plus « progressive » de la galette, guitares et autres instruments y trouvant un espace de liberté qu'ils exploitent avec délectation.  Arcadia, morceau qui ouvre l'album, commence par un chant grégorien avant de laisser parler la poudre avec l'arrivée des guitares, puis de se calmer rapidement quand s'élève le chant. On se croit dans un morceau de speed féroce et énervé, et passée l'introduction, on surfe sur un océan de sérénité... L'introduction guitare saturée/clavier de la chanson Hourglass a de francs relents Hard-Fm, qui s'estompent à l'arrivée de la voix. Le disque se referme sur une chanson traditionnelle irlandaise reprise de fort belle manière en acoustique, Siuil a Run.  Le groupe Canadien nous livre un album de musique celtique avec du métal symphonique, et quelques touches arabisantes ; un mélange qui fonctionne bien grâce à la voix charmante de la non moins charmante chanteuse, et au talent des musiciens dont elle a su s'entourer. Un mysticisme certain s'exprime tout au long de ces 14 pistes, dont la plus courte n'est pas loin des 5 minutes. Même si Leah McHenry ne s'éloigne guère d'un registre de voix qu'elle maîtrise bien, les compositions sont assez variées pour que l'on n'ait pas l'impression d'entendre toujours la même chanson.  Ce que l'on pourrait reprocher à l'album, en pinaillant, c'est son manque de mordant. On ne peut pas vraiment parler de ballades pour qualifier les chansons qui le composent, loin de là, mais ce n'est certainement pas l'un de ces titres qui vous électrisera et vous redonnera de l'énergie. Le propos de la belle et de ses valets n'est clairement pas celui-là. En revanche, c'est un disque à écouter lors d'une soirée tranquille, lumière tamisée, en se remettant des émotions d'une rude journée de travail.  En résumé, un album plaisant, mélangeant avec bonheur ambiances celtiques et métal symphonique.

0 Comments 18 mars 2015
Whysy

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