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Cinq ans après “Seth”, les Français d’Akroma sont de retour avec un nouveau concept album centré autour de la religion et plus particulièrement du dernier repas du Christ : la Cène. Pour cela ils ont invité douze chanteurs chacun ayant pour rôle d’interpréter un apôtre. Je vais faire clair et concis avec le clip illustrant la piste “Simon”.



Je viens de perdre plus de la moitié des lecteurs là... Pour les survivants la suite peut potentiellement vous intéresser. “Seth” possède deux gros défauts à mon goût : la production et le chant, et aussi certaines compositions un peu faciles même si la prod n’aidait pas à les apprécier. Avec la Cène un gros bon en avant a été fait au niveau du son, c’est le jour et la nuit. Je ne suis toujours pas fan du son de la batterie que je trouve beaucoup trop plate, mais la pente était tellement raide que je ne vais pas faire mon difficile et m’en contenter. D’un point de vue global tous les instruments sont bien discernables, les parties orchestrales sont bien utilisées, on ne tombe pas dans le symphonique poin poin qui noye tout et n’apporte rien aux compositions.

Tout comme Seth les compositions ne sont ni mauvaises ni très bonnes, c’est du passe-partout sans pour autant casser des briques. Malgré de très nombreuses écoutes il est difficile de sortir un morceau du lot puis d’y revenir plus tard. C’est vraiment dommage car le fond est assez travaillé. Un gros travail de recherche a été fait sur les paroles tandis que la forme (le chant notamment) ne les mets pas spécialement en valeur.

Parlons du chant justement. J’ai beau être habitué à des chants extrêmes assez aigus, j’ai eu beaucoup de mal à appécier celui de Alain Germonville, que se soit sur Seth ou sur la Cène. Des progrès ont été faits mais c’est encore loin d’être parfait. Malgré la langue française on a bien du mal à comprendre les paroles sans avoir le livret sous les yeux, c’est dommage.

Une voix fémine apporte cependant un peu de fraicheur et de diversité au milieu de cet océan de growl. Plutôt bien utilisée, les compositions se retrouvent aérées et empêchent d’avoir un gros bloc monolithique de chant masculin qui pourrait lasser par son homogénéité. Les invités, sans être exceptionnels, jouent bien leur rôle même si on a un peu de mal à les différencier entre eux. Prendre des voix plus différentes aurait apporté une diversité bienvenue.

En conclusion La Cène est un meilleur album que Seth, mais cela reste encore trop sage au niveau des compositions. L’album peine à se démarquer dans la masse de toutes les sorties. C’est dommage le fond aurait mérité une meilleure mise en forme.

0 Comments 29 mars 2014
Whysy

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