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Ladies and gentlemen, Welcome to the Freak shooooowwwwwww !!!!

Oh yeah...

The world around is killing me
No thunder wind and rain
Eels are crawling everywhere
Compounding with the game...

Heu désolé pour cette honteuse introduction, j'avoue c'était trop tentant néanmoins ce n'est pas le sujet du jour. On va parler d'un autre groupe qui est aussi barré mais à sa façon, donc finalement cette manière de présenter le groupe n'est pas forcément absurde. Nous quittons nos voisins germaniques et on se dirige vers les terres suédoises pour retrouver Freak Kitchen. Certains d'entre vous, ont surement  entendu parler de cette éminente formation composant des morceaux aussi catchy que volontairement décalés. Effectivement, notre trio de choc revient en cette année de grâce 2009 pour nous délaisser un nouveau présent.

Land Of The Freaks est un album qui mettra en avant ses messages et ses parodies plutôt qu'une musique outrancièrement technique ou affichant une monstrueuse capacité d'écriture musicale. Évidemment la musique prodiguée par le combo sert d'appui aux textes et sait onduler au fil de l'eau. D'ailleurs la sonorité du groupe repose sur des lignes de basses très prononcées et n'allez pas non plus croire que les musiciens ne font aucun efforts du coté instrumental. Les soli sont bien présents et mis en lumière par une production parfaitement équilibrée et un délicat jeu musical. Cependant pour reprendre mon discours, les lignes mélodiques de cet album ne sont pas mis sur le même niveau que le chant. Effectivement, le parolier tient une place bien plus importante qu'à l'accoutumée. Il est l'élément central qui fédère la totalité du morceau puisque les paroles ont bien plus d'importance que les broderies à la guitares ou que la percussion. Les refrains sont d'une emprise colossale ce qui aide à pénétrer ce monde étrange et marginal introduit par le groupe.

Mattias prend le micro et lance des paroles cinglantes ou délirantes, vous l'aurez constaté avec un rapide coup d'œil sur la tracklist que les morceaux revêtent un caractère bien plus burlesque qu'autre chose. « God Save the Spleen », « Hip Hip Hoora », « Teargas Jazz » (Jazz fumigène), « Sick? (Death by Hypochondria) » sont des titres qui vous feront surement esquisser un sourire. Et pourtant... Les morceaux ne sont pas aussi anodins qu'on pourrait le penser. Les artistes adressent un message différent, plus ou moins critique, sur les sujets abordés. Bref, je vous laisse le soin de découvrir tout cela par vous-même car ca vaut le détour. Au-delà de ce constat, on fait face à un album qui irradie par sa versatilité et ses multiples influences. Les Suédois ont eux-même défini leur album dans un registre heavy-pop-rock-latin-world-jazz-avant-garde-metal-blues et je suis plutôt d'accord avec cette définition. Des titres pourront afficher un coté progressif à la façon d'Ark en mélangeant des rythmiques latino (« The Smell Of Time »), jazz, blues ou pop. Le cocktail est assez déroutant à la première écoute mais fin de compte, l'interprétation entraine aisément l'auditeur dans le délire de Freak Kitchen.

Cependant, Land Of The Freaks est un album qui perd en intensité sur sa longueur. Les morceaux proposés au début de l'opus étaient à la fois entrainants et impliqués alors qu'à la fin ils deviennent plus résistibles. Le premier signe de faiblesse se dévoile sur « The Only Way » qui, malgré son refrain langoureux et ses paroles séduisantes, n'arrive pas à embrayer dans la continuité et l'idée conçue du départ. Le contraste s'accentue petit à petit et à la toute fin de l'album on atteint un niveau plus basique. Ceci est surement lié à l'apparition des morceaux teintés de rock (« Do Not Disturb », « Clean It Up »), l'envoutement est soudainement levé, ce qui pourra permettre à certains de dire qu'on s'ennuie ferme à la fin malgré un bon début. J'avoue qu'il m'est arrivé de regarder passer les wagons plutôt que d'être resté dans le train en marche à la fin d'album. C'est dommage et j'en suis conscient, néanmoins, lorsqu'on repense à la globalité de l'album, objectivement, on ne peut pas dire que Land Of The Freaks est raté. Il comporte des défauts mais regorge de qualités, certes le projet est ambitieux et faibli, mais il reste quand même quelques airs en tête une fois l'album terminé.

**Pour la note, il me semble important de l'expliquer car imaginez bien qu'il n'est pas facile de mettre un chiffre sur ce CD.  Je pense que tout dépend d'où on se situe, si on recherche un album de métal qui pulse et envoie du lourd, il faudra prendre l'album avec un 3/10, parce que ce n'est pas le but recherché. Les mélodies ne sortent pas forcément du lot commun : soli, peu de riffs, batterie qui s'esquisse par moment. Si vous ne supportez pas ça, alors passez votre chemin.
Par contre si on désire aborder la galette avec un esprit plus éclairé et qu'on souhaite découvrir de l'originalité, du second degré (qui n'en est pas tant que ça) et si on mise sur la variété Land Of The Freaks me paraît tout indiqué et pourquoi pas avec un 8 ou 9/10. En voulant prendre en compte les divers caractères, j'ai essayé de noter en faisant une moyenne. Je ne sais pas si c'est judicieux mais au moins vous serez avertis, après tout n'est-ce pas le but d'une chronique ?


- ȦɭɐxƑuɭɭĦĐ -

0 Comments 25 octobre 2009
Whysy

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