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Que les plus gothiques d'entre vous se réjouissent, un nouveau groupe arrive sur le marché avec son 1e album, très sobrement intitulé Last Of The Stories Of Long Past Glories. Avec un titre pareil, et un nom comme Sinisthra, on sait plus ou moins à quoi s'attendre avant même d'avoir jeté une oreille sur cet album. Il faut dire que le style gothique tend à se diversifier de plus en plus, avec des groupes tel que To/Die/For au rock gothique dansant, en passant par les multiples facettes d'un Paradise Lost ou d'un Divercia, jusqu'au true gothique de For My Pain. Il y en a pour tous les goûts. Du bon, comme du moins bon, et il est malheureusement question ici, de moins bon! Non pas que Sinisthra soit un mauvais groupe, mais son métal est très peu original, et possède de trop nombreuses lacunes... Voyons voir ça...

Tout d'abord la première écoute, la plus importante, est très décevante. En effet, on a l'impression d'avoir acquis un album possédant 9 fois la même chanson. Prenant son courage à deux mains, on se persuade de ne pas avoir été assez attentif, et qu'une seconde écoute s'annonce nécessaire... Toujours pas. Bien, sûrement que nous sommes très fatigués aujourd'hui, on est parti pour un 3e écoute; l'album étant plutôt court (40min) ce n'est pas vraiment un problème.
C'est alors que les différents titres commencent à se différencier, et que les bonnes idées s'affinent. En effet, l'album commence plutôt bien et j'en prend pour témoin Coming Up Roses à la rythmique insistante et puissante, Ice Cub Sun aux couplets de toute beauté, Fearless Under The Falling Sky et son intro atmosphérique diablement efficace, sans oublier le très jolie et très calme To The One Far Away. A première vue on semble conquis, car ces 4 premiers titres se montrent suffisamment accrocheurs pour satisfaire l'auditeur en mal d' émotions.
Car la voix est expressive, elle tente le mieux possible de restituer des ambiances sombres tantôt mélancoliques, tantôt très tristes, souvent réussies. Mais il ne faut pas s'enflammer trop vite, car même si certaines intonations et lignes de chant sont particulièrement soignées et mélodiques, une grosse partie semble bâclée et apporte une déception somme toute difficile à cacher. Je pense notamment au titre My Sweet Nothing, dont toute la première partie n'est que splendeur, émotions et larmes; une véritable perle. Malheureusement le titre est long (7min11) et le groupe ne tient pas la distance, la seconde partie est totalement dispensable, laide et ininspirée! On remarque alors, et ce dans tout l'album, de trop importantes approximations dans la construction et dans le songwriting. En effet ces compositions sont loin d'être des exemples dénués de points négatifs, car elles demeurent assez simples dans l'ensemble et bien trop peu alambiquées pour du métal gothique. On se retrouve alors avec Unrevealed, Fucking Fragil et Completely Incomplete qui manquent cruellement d'idées, et bien que sympathiques aux premiers abords lassent très rapidement.

Comme tout album de gothique, nous avons droit à des guitares lourdes et saturées aux riffs des fois tristes, souvent peu inspirés, agrémentés de quelques solis lents et plaintifs. Un voile sombre est tissé tout autour du premier album de Sinisthra, et pas uniquement l'ambiance qu'ils désirent faire ressentir, car l'album possède de nombreuses zones d'ombres et des faiblesses majeures. C'est assez frustrant parce que l'on sent que le potentiel est présent mais si mal exploité! Oscillant entre le décent et le dispensable, l'album pourrait intéresser les moins regardants d'entre vous, tandis que les personnes peu réceptives aux charmes, rythmiques et ambiances gothiques risquent de s'ennuyer. Je ne conseille pas, et bien que l'écoute reste agréable et que quelques bonnes idées soient développées dans les 1e titres, nous sommes encore très loin de la réussite... Le prochain album peut être.

...TeRyX...

0 Comments 28 mai 2005
Whysy

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