Vous recherchez quelque chose ?

Lorsque ce quintet de Brooklyn a sorti sa première galette en 2011, Hell Will Follow Me, il n’a pas vraiment touché les non-initiés et pourtant il avait déjà de grandes qualités. Ce premier opus avait été salué comme un croisement entre Type O Negative et Alice In Chains, il est temps de savoir ce que ce second album a dans le ventre

Mais ces gars, qui sont-ils ? Le leader déjà, Sal Abruscato a été le premier batteur de Type O Negative oeuvrant dérrière les fûts pour leur trois premières livraisons, dont Bloody Kisses. Il est ici aux commandes vocales, d’une des guitares et à l’écriture. Derrière les cymbales on retrouve son successeur chez Type O Neg, John Kelly. A ce stade et même sans avoir écouté l’album vous vous doutez que Type O a eu une influence non négligeable ici. Matt Brown est l’ancien bassiste de Seventh Void, un autre groupe de Kelly... Bref c’est une grande famille tout ça.

L’album dévellope des cotés sombres du quotidien pour raconter ses histoires. La pochette avec son effet de fumée et l’ambiance de mort qui s’en dégage en sont le premier élément. L’intro de l’album est votre second pas vers les ténèbres de nos âmes, Lay my Soul to Waste donne presque l’impression qu’un message satanique pourrait être entendu en passant la piste à l’envers (c’est inutile d’essayer, j’ai testé et il n’y a rien). Sal explore des thèmes comme le viellissement et l’inéluctable passage du temps dans Growing Old, le suicide dans In the Sleeping Death, j’en passe et pas des meilleurs pour ceux qui s’imaginent vivre au pays des bisounours.

Désamorçons tout de suite une bombe pour les sceptiques. C’est vrai que le premier morceau Shallow Grave ressemble énormément à du Type O Negative, on dirait presque que Peter Steele est revenu d’entre les morts pour faire la ligne de basse, et qu’il n’était peut-être pas judicieux de le mettre au début mais le reste de l’album n’arbore plus que son l’influence après ce morceau. C’est aussi une très bonne piste au passage. Voila, ça c’est fait.

La voix de Sal Abruscato est le pilier majeur de l’ambiance de l’album. Sa voix colle parfaitement au ton de l’album en posant sa prose de manière trainante. Il pourrait presque filer des frissons vu le coté glauque qu’il apporte. Il n’en oublie pas de s’énerver un peu par moment comme sur DMSLT où il pousse sa voix alors qu’on ne s’y attends pas. Les petites ambiances atmosphériques comme de la pluie qui tombe font toujours leur petit effet comme sur Day of Storm.

Le groupe produit une section rythmique de qualité et surtout indispensable au genre. Oscillant entre une lente loudeur et une énergie soudaine pour les morceaux comme Devil Came with a Smile qui le requiert, bref les morceaux vivent grâce à la batterie et à la basse. Le morceau Dead of Winter est particulièrement bien ficelé de ce coté là, alors que le morceau commence gentiment avec de la guitare acoustique et la voix, des tambours et des applaudissements viennent alors alourdir l’ensemble ajoutant de la puissance au morceau.

Le seul vrai reproche que l’on pourrait faire à l’album est qu’il ne se démarque pas suffisamment de son prédécesseur, en dehors de la production beaucoup plus léchée, d’un autre coté pourquoi changer une formule qui marche. De l’aveu même de Mr Abruscato l’objectif était de faire mieux artistiquement sans changer le coeur de ce qui fait A Pale Horse Named Death.

Pour résumer, le nouvel album de A Pale Horse Named Death n’a rien rien à envier en qualité à son prédecesseur qu’il améliore en tout point avec un brin de noirceur supplémentaire. Une valeur sûre si vous aimez le genre de Doom teinté d’influences gothiques. Eviter juste de l'écouter au bord d'un gouffre, il pourrait vous pousser au fond en cas de déprime.

0 Comments 19 mai 2013
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus