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C'est en 1998, en Suède, que se forme le groupe Darkane. La jeune formation évolue dans un death/thrash mélodique de premier ordre et ne tarde pas à rencontrer le succès. En effet, dès son premier album (Rusted Angel) le groupe fait preuve d'une grande maîtrise et les critiques sont quasi-unanimes. Le jeune groupe vient d'entrer chez les pros par la grande porte. C'est alors que le groupe se fait remarquer par Nuclear Blast qui leur propose un contrat juteux. C'est 3 albums plus tard, et avec déjà une grande reconnaissance des médias que Darkane enfante d'un quatrième album, Layers Of Lies.

En 2005, Darkane gonfle son album d'un concept futuriste somme - toute intéressant. Un concept empruntant aux films de science fiction. Un univers futuriste, sombre et désespéré dont la pochette est la parfaite illustration. On sent que le groupe a voulu tisser au sein de sa musique différentes ambiances et atmosphères, histoire de coller à son concept. C'est malheureusement un échec, car au milieu de la déferlante death/thrash opérée ici, aucune véritable ambiance ne se dégage, si ce n'est un sentiment d'agressivité et de violence.

Darkane ne fait pas dans la demi - mesure et parvient, aidé d'une production dantesque, à rendre sa musique aussi agressive que rapide. C'est aidé de riffs tranchants que le groupe peint des compositions hautes en couleur, incroyablement violentes et survitaminées. Les deux gratteux ont déjà fait leur preuve et démontrent avec aise ce que le mot dextérité veut dire, et ce au long des nombreux solis présents. Bien que tous les riffs ne soient pas surprenants ou originaux, ils ont le mérite d'en mettre plein les oreilles. Au niveau de la rythmique aussi c'est du tout bon, la prestation du monstre Peter Wildoer est remarquable en tout point. Dynamique, précise, puissante, sa façon de jouer et ses spectaculaires capacités sauront satisfaire les plus exigeants.

C'est donc d'un death/thrash très technique et de haut niveau dont il est question ici. Et comme tout album d'extrême technique, on regrettera le long temps d'adaptation à l'album. La 1re écoute se montre déroutante et laborieuse, mais plus on persévère, meilleur c'est. Mais à vouloir faire trop technique, Darkane se fait prendre à son propre jeu. En effet, les compositions manquent de cohérences car certaines transitions ne sont pas assez travaillées. De même, face à cette cavalcade de notes, il arrive que l'on se perde, voire que l'ensemble sonne bordélique. Je crois que c'est le mot : bordélique. Majoritairement, les refrains sont tous très bien traités et remplissent leur rôle, le problème vient des couplets. Tous se ressemblent sensiblement et aucun n'accroche réellement.

Malgré ces points négatifs de taille, l'album recèle de bonnes surprises. Tout commence par la surprenante introduction (Amnesia Of The Wildoerian Apocalypse) suivi du meilleur titre de l'album (Secondary Effects). A lui seul, il résume l'album. A savoir une rythmique incroyablement rapide, un superbe refrain mélodique et planant et une incroyable prestation vocale de la part d'Andrea Sydow. Une voix qui oscille entre le chant et le cri, avec un timbre particulier et d'une puissance rare (ce n'est pas du growl). Bien que les refrains soient dans l'ensemble soignés, on notera celui de Organic Canvas. Entre autres je conseille le title track (Layers Of Lies) , le doublet Vision Of Degradation & Contaminated ainsi que le final The Creation Insane.

Malgré un line up en béton et une prestation incroyable de chacun des musiciens, Darkane ne parvient pas à passer outre les récurrents problèmes qui rythment ses compositions. Bien que l'album soit bon dans l'ensemble, l'impression reste mitigée pour ce Layers Of Lies que je ne conseille qu'aux fans du groupe, ainsi qu'aux adeptes de musiques bordéliques peuplées de bons refrains.

...TeRyX...

0 Comments 17 janvier 2006
Whysy

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