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Bon.
Clairement, cet album n’aurait pas fait une ligne dans votre webzine préféré si le métalleux n’était pas par essence ouvert d’esprit et  attentif aux autres bouses euh courants musicaux, sachant de plus compatir pour les esclaves de ces musiques surproduites et dévastées par l’auto-tune, et se réjouissant en toute humilité de ce qu’aucun David Guetta n’a pu encore palper le moindre dollar sur le dos de notre genre musical chéri.
Il n’aurait pas fait une ligne non plus si le projet LEAGUE OF LIGHTS n’était associé à des noms qui vont chantonner guillerette-ment à vos oreilles: THRESHOLD, WITHIN TEMPTATION, FATES WARNING, auxquels je rajoute ROBBIE WILLIAMS. ( je peux oser l’évoquer, en rappelant simplement cette ouverture d‘esprit à laquelle je faisais allusion plus haut)
Des noms auxquels il convient donc d’associer les protagonistes de ce LEAGUE OF LIGHTS: Ruud JOLIE aux guitares, décidément très actif ces derniers temps. (Devrai-je vous menacer de donner la fessée à vos copines si vous n’avez pas encore écouté son très joli projet solo FOR ALL WE KNOW?).
Mark ZONDER, excellent ex-batteur de FATES WARNING, CHROMA KEY et actuel de TEN tient  sans surprise le poste de cogneur de fût.
Jerry MEEHAN, bassiste de qui vous savez, non, ne m’obligez pas à répéter son nom, a fait comme les deux autres, il est venu en pote. Parce que l’âme de ce LEAGUE OF LIGHTS est bien le claviériste Richard WEST. Si vous n’avez pas encore écouté ne serait-ce qu’un album de ce groupe merveilleux qu’est THRESHOLD, il doit bien rester quelques copines à fesser. Mais si vous connaissez THRESHOLD, oubliez. Pas l’ombre d’un T, d’un H, et encore moins d’un R de THRESHOLD dans ce LOL, haha. Il ne vous faudra que 42 secondes dés le titre d’ouverture pour le comprendre, et ce, quand bien même la guitare de Ruud se sera employée, le temps d’une intro-gimmick rondement menée et bien secondée par des claviers aux aspirations orchestrales, à vous faire croire le contraire.
Parce qu’à la 42° seconde, le chant de Farrah WEST et sa voix onctueuse de baby doll vont planter la tente de ce LEAGUE OF LIGHTS au beau milieu des contrées un peu sucrées d’un rock mélodique mâtiné de pop.
Onctueux et sucré sont deux mots que je vais toutefois me dépêcher de nuancer, parce qu’un troisième mot pourrait trop facilement s’associer à ces deux -là: « écœurant ». Et il n’en est rien. Bien au contraire. Si la production laisse la part belle aux claviers, ce qui n’a rien d‘étonnant, ces derniers ont la bonne idée d’éviter la surenchère, nous surprenant agréablement par leur sobriété et leur emploi, toujours très juste. Qu’ils se parent d’atours majestueux aux accents vivaldiens, se cantonnent à quelques bruitages plus minimalistes ou s’égrènent sous les touches du piano, Richard WEST en use avec parcimonie, et ce, sans chercher à compenser l’apparition finalement sporadique de la guitare de Ruud JOLIE.
La deuxième bonne idée sera de s’abstenir de déflorer l’adorable voix à coup d’électronique, préservant ainsi toute la fraîcheur, l’authenticité et la sincérité que place Farrah dans son chant. Autant de qualités qui vont de plus très bien pour qualifier la musique de ce LEAGUE OF LIGHTS. Et justement, la troisième bonne idée sera de nous proposer des mélodies certes simples, mais efficaces. Que ce soit dans la recherche du refrain entêtant comme sur I’M ALIVE, COVER ME NOW, DON’T LEAVE ME BEHIND ou HEAVEN SENT A STAR , ou dans la recherche de l’émotion pure dans les ballades YOU LIGHT MY WAY ou COOL OF THE DAY.

Dans la catégorie «  refrains entêtants » vont donc se côtoyer mélodies plus vitaminées et la guitare de Ruud Jolie, guitare qui permet à ces titres de concourir dans la catégorie rock mélodique, et ce, il faut le souligner, sans le moindre solo! Cette absence est-elle cruelle? Non, et j’en suis le premier surpris, car le claviériste de THRESHOLD ne se fendra également d’aucun solo! Et pourtant, à aucun moment, ce qui aurait pu constituer un vrai manque ne le sera, en définitive. Un miracle? Non, tout le talent de Richard WEST, je crois, sans doute bien inspiré par sa muse, Farrah, qui est aussi son épouse, en fait. Qu’ils s’appellent tous les deux WEST n’est donc pas une coïncidence…. Ces titres proposeront un couplet accompagné simplement d’une petite touche de claviers, puis un pré-refrain, prémices de la montée en puissance qui trouve son apogée dans le refrain qui tutoie alors le symphonique.
Tandis que dans la catégorie «  émotion pure », les mid tempo LAST SUNSET, HALF LIGHT, AMBERTOWN s’attachent à l’instar des ballades à exacerber un sentiment de plénitude qui ne manquera pas de vous saisir avec ses petites mimines potelées. Tout en ne négligeant ni les refrains obsédants ni quelques velléités symphoniques agrémentées de chœurs qui donne une délicieuse couleur pop à ces réalisations.

Alors, ceux parmi vous qui auront frémi à l’évocation de WITHIN TEMPTATION ou THRESHOLD y trouveront-ils leur compte? Comme je l’ai déjà dit, pour ce qui est de THRESHOLD, passez votre chemin. Par contre, serties dans une monture faites d’un alliage plus métal et plus symphonique, un certain nombre des compositions de ce LOL ha ha - notamment les plus catchy-  aurait pu figurer dans un album de WT next generation. Et c’est réellement ce que j’ai eu à certains moment l’impression d’écouter: un WITHIN version acoustique, avec du clavier.

Avec ce LEAGUE OF LIGHTS, Richard WEST nous a façonné un joli petit bijou, sans prétention, mais pas en toc, que je vous engage à venir laisser vagabonder à l’orée de vos tympans meurtris par cette horrible musique bruyante qu’est le métôôôwwl, et qui saura agir, si vous le laissez faire, comme un baume apaisant.

Un bon 8,5 au final!

0 Comments 31 octobre 2011
Whysy

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