Vous recherchez quelque chose ?

Comme dit et redit maintes et maintes fois, le groupe polonais Crystal Viper a pour principale caractéristique d’avoir pour frontwoman un clone de Doro, Marta Gabriel dite «Leather Witch». Depuis 2003, c’est donc un groupe de métal féminin qui tranche avec les autres groupes «à chanteuse» : la voix de Marta est androgyne, et son style heavy-speed a donc permis au groupe de graver son identité dans la pierre de cette scène.  Mais une voix, cela ne fait pas tout ! Alors que le dernier live du groupe ("Defenders Of The Magic Circle" ,voir chronique ici) a généré une forte attente pour ce nouvel album, qu’est-ce que Crystal Viper nous propose avec ses «Legends» ? Mais des légendes polonaises bien de chez eux, pardi ! Balivernes mises à part, la musique reste identique à ce qui a fait leur succès. Un heavy traditionnel, mâtiné d’influences folkloriques, exactement ce qu’évoque la splendide illustration de Chris Moyen pour l’artwork.  Quitte à ce que certains râlent contre les redites, Crystal Viper est en effet du genre à exploiter le filon, puisque «Legends» est le troisième album du groupe, alors que leur discographie officielle fait état de 8 réalisations. On veut bien qu’en Pologne cela soit reposant de les écouter après un petit Behemoth, mais tout de même…  Bien sûr, et comme attendu, il y a du très bon. Le groupe a largement surpassé «Metal Nation» : «The Ghost Ship», avec sa cavalcade de guitares, son refrain à scander, ouvre l’album après une courte intro, et promet le meilleur. «Blood of the Heroes» et «Greed is Blind» maintiennent le cap, avec strictement les mêmes ingrédients, et ça marche, ça court, ça speed, et en plus c’est méchamment mélodique, épique et on chante. Même l’intro de l’album est très maline, puisque c’est un petit paragraphe parlé qui présente l’album, en utilisant les titres à venir dans le texte. La jolie ballade «Sydonia Bork», avec son solo genre «Lady Starlight» (de Scorpions, bien sûr), n’est pas désagréable, même si la voix de Marta n’apparaît pas tout à fait en adéquation avec la douceur du titre. Après cet intermède de courte durée, le groupe reprend sa chevauchée épique et flamboyante, convoquant donc les anciennes divinités mais aussi les dieux du Métal, Maiden & Gamma Ray au harsard. Alors que les premières chansons ont des relents de métal pagan, c’est ensuite après la ballade le power qui prédomine comme influence prépondérante. Dans le genre, «Goddess of Death» est vraiment excellente. D’autres perles suivent, grâce à la dextérité des musiciens, notamment le solo saturé de «Night of the Sin», vraiment un petit bijou ! Le problème, car il y a quand même un problème, c’est qu’il faut plusieurs écoutes pour apprécier une diversité qui ne transparaît pas à la première écoute. C’est un peu dommage.  En définitive, il est bien difficile d’octroyer la note idéale à cet album. Les morceaux, pris individuellement, et l’effort de dépassement de «Metal Nation» font pencher pour le 9, mais tout de même, cette manière de toujours faire monter la mayonnaise pareil est agaçante. Et comme actuellement, je suis plutôt de mauvais poil, cela sera 8. Allez encore un effort, sinon je vous changerai en pierre ou vous ferai nager dans les eaux les plus noires, sachant que le diable revient toujours, soyez encore meilleurs.

0 Comments 15 octobre 2010
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus