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English abstract :
East Europe seems to be the new place of innovative music. If you have any doubts, just listen to Let it Out, the first album of the Hungarian band Wendigo. You will probably find numerous influences in it (Nevermore, Meshuggah, Green Carnation, Wolverine,…) but the band brings successfully its own personal touch and give us a new interesting musical universe (a feat in the current scene overwhelmed with clones). Using massive guitar riffs, groovy rhythmic, melancholic vocals and catchy choruses, this band offer something fresh in the Metal scene… Each track is highly addictive and this album is captivating from beginning to end. Virtuoso musicians and intelligent lyrics, allied with a great production, make Let It Out an absolute ‘must have’ for all open-minded Metal fans !

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Si je vous demande quel pays représente à vos yeux le vivier le plus fertile et le plus créatif du Metal, les réponses fuseraient, avec en tête la Finlande ou la Suède évidemment, l’Allemagne probablement, l’Italie ou l’Espagne éventuellement... mais qu’en est-il des pays de l’Est ? Et pourtant, qu’ils y sont nombreux les groupes pétris de talent qui ne demandent qu’à être distribués de manière plus juste et efficace dans le reste de l’Europe.

Qu’ils soient originaires de Russie, d’Ukraine, de république Tchèque ou de Pologne, ceux qui suivent régulièrement ce site savent que nous apprécions et soutenons de toutes nos forces ces groupes injustement sous-estimés et sous-médiatisés. C’est ainsi qu’aujourd’hui nous nous intéressons à la Hongrie qui, petit à petit, nous livre elle aussi son lot de révélations. Et la révélation du jour c’est Wendigo, avec son premier opus, Let It Out !

Si la musique de ce groupe reflète des influences aussi nombreuses que variées, elle réussit l’exploit de conserver malgré tout une réelle cohérence et, surtout, une personnalité unique... Phénomène qui, de nos jours, relève presque du miracle !

La recette du "Modern Metal" de Wendigo s’avère redoutablement efficace ! Elle est pourtant relativement simple en soit. Les couplets sont généralement basés sur des riffs particulièrement lourds et sur une section rythmique extrêmement massive et parfois saccadée. Le tout n’est d’ailleurs pas sans rappeler Meshuggah, Soulfly ou In Flames (Broken, Ricochet). A l’inverse, les refrains montrent un sens aigu de la mélodie : le chant offre des harmonies vocales travaillées, parfois doublées avec un chant une octave en dessous de l’autre (Thousand Voices). A ce titre, certains passages de l’album vous feront penser tantôt à du Green Carnation tantôt à du Wolverine... Ajoutez à cela quelques "originalités" bienvenues, comme les sonorités folk de Sangre De Dios, ou l’utilisation d’une flûte sur Two As One, et vous obtenez là un album résolument addictif et captivant d’un bout à l’autre.

Le chant est majoritairement clair, à l’exception de quelques envolées plus hargneuses, et confère un sentiment de mélancolie qui plane en permanence sur l’ensemble des compos (le point d’orgue étant le sublime Butterfly). Quant aux musiciens, nul doute que les bougres sont doués, en témoignent les nombreux soli de guitare parfaitement maîtrisés (Thousand Voices, Let It Out, Ricochet), les interventions de la basse ‘groovy’ à souhait (Prophets Of Emptiness) ou le jeu de batterie monstrueux.

Loin d’être bateaux, les textes revêtent également une grande importance (je vous laisse vous y référer) traitant de sujets d’actualité et faisant preuve d’un engagement réel. Point de dragons et de chevaliers ici, mais des réflexions sur la société, les gens, les relations avec dieu... Le titre Sangre de Dios (dont une partie est chantée en espagnol) fait notamment référence au massacre des natifs américains lors de la christianisation forcée du nouveau monde.

Wendigo est l’archétype du groupe immensément doué mais qui reste étonnamment oublié par les gros distributeurs européens qui leur préfèrent des groupes lambda, sans originalité ni saveur. Un bien triste constat... Mais vous qui êtes ouverts d’esprit, vous pouvez changer cela. Ne soyez pas ces Moutons de Panurge achetant compulsivement des albums sans intérêt, simplement parce qu’ils sont ‘markétés’ par de gros labels. Osez la différence, soyez intelligents et procurez-vous l’album en import chez votre disquaire préféré. Vous ne le regretterez pas !

0 Comments 16 novembre 2007
Whysy

Whysy

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