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Avec son album précédent, le très beau Stronghold, Summoning a réussi à innover, à se diversifier, ce qui lui ouvrait indubitablement de nouveaux horizons… C’est donc avec une crainte mêlée d’impatience que les fans se précipitent sur cette nouvelle offrande en se demandant quelle voie ont suivi les musiciens… Et bien, l’évolution du duo autrichien semble se faire très naturellement. Le format des morceaux est toujours le même, entre 5 et 9 minutes en moyenne. Le design de l’album est très beau, même si l’on regrette l’absence des paroles dans le livret. Et l’aspect épique caractéristique du groupe s’est encore développé… L’apparition de samples tout au long de l’album et la « surprise vocale » du dernier morceau en sont la meilleure illustration.  Let Mortal heroes sing your fame s’ouvre avec des voix très étranges. Comme le titre de l’introduction le laisse deviner, le texte déclame en langue du Mordor le but de l’anneau. Soyons donc rassurés, la seule et unique source d’inspiration du groupe n’a pas changé : Tolkien !!  Les percussions sonnent comme des tambours de guerre et la mélodie au synthé est très solennelle. On pense à une armée attendant un combat dans la plaine où les ombres fantomatiques se devinent dans le brouillard, où les craintes et les espoirs s’entremêlent… Puis «South away» commence… c’est fantastique de retrouver le groupe là où nous l’avons quitté avec la fin de Stronghold !! Claviers et guitares s’entremêlent harmonieusement puis la voix, toujours Black, fait son apparition. Des samples sont utilisées sur le refrain. Ils ne sont pas extraordinaires mais collent assez bien à l’ambiance développée. Il est également enthousiasmant de constater que la production semble un peu meilleure que sur les opus précédents, même si cela se joue à peu de choses. Un bon morceau, mais loin d’être aussi excellent que le suivant, l’excellent et surpuissant «In hollow halls beneath the fells», qui, s’il reste dans la veine du précédent, avec des sons assez proches, se montre bien meilleur !!!! Les lignes de chant sont, en plus, parfaites, avec des résonances et un aspect déclamatoire très approprié à la musique. Les percussions sont excellentes est le refrain, instrumental, tout aussi parfait !!! Les passages instrumentaux sont variés, sombres et sublimes. Sur la seconde partie du morceau se fait entendre un excellent sample : « In the darkness… bind them !! », qui apporte beaucoup au titre.  Les 4 titres suivants permettent de décrire le climat de l’album : il s’agit du plus calme du groupe autrichien. Les guitares sonnent plus claires qu’auparavant, les voix sont moins agressives que sur Stronghold, (ce qui n’est pas pour me déplaire), et les ambiances dépeintes moins sombres que sur Minas Morgul, par exemple. « Out foes shall fall » rappelle Dol Guldur dans ces meilleurs moments, ce qui est un gros compliment !! « Ashen cold » est très douce, calme, avec cet aspect mélancolique propre au groupe. Une petite merveille ! « Runes of power » est peut-être un peu trop proche des morceaux précédents, en revanche. Et «The mountain’s king return » voit claviers et guitares se mettre en marche en même temps, avec puissance. Mais ce morceau s’avère au final très mélancolique.  Puis, en final, vient « Farewell »….. Les synthés prennent dès le début du morceau une envergure quasi-symphonique. L’aspect épique y est décuplé, ce qui rend immédiatement ce morceau prenant. La mélodie de base est magnifique. La voix déclame son texte, rageuse, et l’auditeur se laisse emporter dans cet univers merveilleux. Mais à la fin de la 2ème minute, on ne peut que rester muet de stupéfaction. Car voici qu’un chœur de voix masculines interprète le refrain du morceau. Et là, avec la base rythmiques des percussions et guitares et les claviers, on reste émerveillé. Du Summoning avec des chœurs !! On n’osait en rêver ; et pourtant le résultat est vraiment fantastique. Mélancolique, évocateur, triste même, Farewell est un morceau d’anthologie, inoubliable. Et même s’il s’agit du morceau le plus long du disque, entre ses parties atmosphériques où seul le synthé se fait entendre, et ses parties transcendantales et symphoniques avec les chœurs, impossible de s’ennuyer à mon avis !!! Avec encore quelques samples qui favorisent l’aspect guerrier, ce morceau est l’un de mes préférés sur toute la carrière du groupe !  Pour conclure, je dirais que cet album est le moins « Black » du groupe, et par conséquent, le plus adapté pour s’initier au style si spécifique pratiqué par les autrichiens. Seul bémol, l’album est bien plus homogène que Stronghold ou Minas Morgul . Certains morceaux se ressemblent donc un peu et, malgré quelques titres grandioses, je ne peux m’empêcher de préférer les deux précédents opus à celui-là. D’ailleurs, les critiques n’ont pas toutes été aussi enthousiastes que moi, Rock Hard ayant même noté 3,5/10 l’album à sa sortie... Donc, à vous de vous faire votre propre opinion. Mais je recommande chaleureusement quand même, et je pense qu’une majorité de ceux qui se sont déjà procuré l’opus en question ne me contrediront pas !!  Gounouman

0 Comments 01 avril 2006
Whysy

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