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Après un sympathique «Paranoid Circus», Lyriel ne chôme pas. Leur quatrième album est vite composé et aurait du sortir l'an passé mais le label semble avoir décidé que ce serait cette année. Donc, soit ils sont rapides pour faire des titres et ça sent le sapin, soit ils ont du talent et ne bâclent pas. Quelle sera la bonne réponse ? Si vous n'êtes pas tombés sur la page d'accueil, vous ne le savez pas et il faudra lire (hahaha !), si c'est le cas vous la connaissez et il faudra lire quand même pour savoir la raison du pourquoi du comment.

EXPLICATIOOOOOON

«Leverage» possède quelques différences par rapport à «Paranoid Circus». Déjà, la rythmique est bien plus dense, bien plus heavy et puissante, à tel point que le côté folk de Lyriel est parfois relégué au second plan comme sur le morceau éponyme, par exemple. Cet aspect tranchant montre une nouvelle face de notre combo plus metal que jamais mais qui garde quand même son charme et sa douceur, sur des titres comme «Parting» qui est de loin le meilleur, ou encore sur les très belles ballades «The Road Not Taken» et «Wenn Die Engel Fallen», cette dernière en duo avec un très bon chant masculin. Ainsi, on peut démontrer le fait que nos allemands tentent de sortir de leur moule pour surprendre.

D'ailleurs, le chant de Jessica est toujours une grande qualité, toujours juste et touchant, dans la plus grande simplicité, très loin des standards lyriques et pop que l'on retrouve très souvent dans le metal à chant féminin. Sur les ballades, et surtout quand elle est accompagnée par le violon, c'est un régal, on touche à l'excellence, et cela fait de «The Road Not Taken» un titre dont la beauté foudroie. Pas le meilleur, mais sur une touche personnelle, je crois bien que c'est mon préféré. La montée en puissance finale est une apothéose.

Les titres de Lyriel sont en général plutôt simples, mais pas répétitifs. Qu'ils alternent ballades, chant en allemand (qui passe très bien) ou en anglais, morceaux incisifs ou plus folk-doux, pas de linéarité. L'exploitation des langues différentes est d'ailleurs une très bonne idée car permettant encore d'apporter diversité et fluidité à l'ensemble sans jamais nuire à la cohérence. Hélas, dommage que le tout soit un peu trop court car ne comportant que 10 morceaux, dont 2 sont en dessous des autres. On passera «Voices in my Head» au refrain trop peu marquant ou encore «Aus der Tiefe», trop simpliste alors qu'elle aurait pu être agréable. Toutes les autres sont réussies, mention spéciale à «Parting», «The Road Not Taken» et «Side by Side» qui constituent sans aucun problème le trio infernal, qui donne ses lettres de noblesse à la formation allemande.

Et Lyriel est dénué de toute influence. Il tire son côté folk non pas du folk metal, mais des vrais groupes traditionnels comme Faun à titre d'exemple, sans pousser le trip aussi loin et aussi osé, il faut bien garder son côté rock/metal tranchant pour accentuer l'énergie et la puissance. L'utilisation des violons et violoncelle est ponctuée, modérée, mais intelligente car elle évite la redite, le pompage et le côté «too much» de certains. Et à la différence d'autres groupes (que je ne citerais pas), ils sont complètement assimilés à la musique, une réelle symbiose entre guitares et touches folkisantes de bon aloi.

Lyriel n'est donc pas forcément un combo de folk metal, mais plutôt de metal mélodique mâtiné d'apports folk. C'est ce qui fait un peu la différence avec les précédents brûlots du groupe, et avec le reste de la scène. Grâce à «Leverage», ils franchissent un palier supplémentaire et cet album est vraiment réjouissant, frais, s'écoutant sans prise de tête et toujours le sourire aux lèvres. Et malgré ses 10 titres, il ne perd pas de son charme avec le temps, oui oui car on découvre à chaque fois de nouvelles surprises. Une recommandation by Heavylaw.

0 Comments 29 février 2012
Whysy

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