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En l'espace de deux albums, Manigance fait déjà partie de ces pionniers du heavy metal français auprès de qui on peut compter pour porter dignement le drapeau tricolore et ce, en proposant une musique bien caractéristique au groupe tout en innovant le domaine sans pour autant plagier ce qui existe déjà. Telle est la force Manigance. En deux albums, le groupe s'est forgé son propre son et n'a pas eu besoin de passer par différents chemins pour trouver leur identité et ce troisième album ne va que faire confirmer la position du groupe dans cette musique.  De point de vue général, l'album fait exactement 1:04:17 dixit ma chaîne Sony, la (magnifique) cover met très bien en image cette notion d'ombre et de lumière. D'un point de vue esthétique, tout cela me semble excellent, mais en est-ce pour autant un gage de qualité?  Première chose qui marque est l'importance qu'est donnée au chant de Didier dans les compositions. Didier ne suit plus la mélodie, mais Didier EST la mélodie et les instruments ne font que le suivre. Et alors que l'on aurait pu s'attendre au contraire, les mélodies sont beaucoup plus complexes, techniques et travaillées. Prison Dorée pour preuve. Côté compos, même si on reconnaît (trop) de loin la patte du groupe, on remarquera que l'ambiance des titres est beaucoup plus travaillée qu'auparavant et il nous est désormais beaucoup plus facile de plonger dans le monde qu'essaie de nous construire le groupe. Un monde dans lequel il est toujours question de relations humaines, des méchants et des gentils, des désillusions, des faux espoirs, bref Manigance se sent à l'aise dans ce contexte alors ne vous attendez pas à une bataille enflammée d'un dragon bleu contre un dragon noir avec des épées, des fées...non, on se la joue philosophe avec des titres emplis de métaphores et autres barbaries de la langue française. Sinon les titres sont variés et on a affaire à la parfaite symbiose entre Ange ou Démon et D'un autre Sang avec ces titres speeds et ces plus progressifs. Mais d'un autre côté on est pas plus étonné que ça...c'est du Manigance, je pense que l'on aurait aimé être un peu plus surpris et ne pas se dire; tiens, celle-là ressemble à telle. Mais vous allez me dire, du moment que c'est bon! Je suis bien d'accord... On headbangue toujours comme des fous sur Predateur, ou Esclave (que l'on avait pu entendre au Raismes Fest l'automne dernier), sur l'excellentissime Privilèges, des titres speeds comme on les aime, on verse la petite larme sur La Force des Souvenirs. On peut également apercevoir une nouvelle guitare sur Sentinelles avec un Bruno encore plus rapide et technique que jamais. Y'en a pour tous les goûts. La production et le son sont toujours aussi parfaits, Manigance détient les instruments de cuisine pour faire une très bonne recette, alors pourquoi les changer?Le fan en aura pour son argent, voire plus. L'album se termine par une instru de bien meilleure qualité que l'introduction. Pas besoin de chant pour nous faire entrer dans ce Labyrinthe et nous y faire perdre, seul le clavier et la guitare sont maîtres de ce jeu et pour nous, il nous en sera pas facile d'en sortir. C'est du bon!  En général, l'album ne va pas décevoir, mais ne va pas surprendre non plus (malgré quelques nouveautés évoquées ci dessus), donc il est évident que l'album plaira aux fans, surtout avec certains titres qui seraient dignes d'être notre hymne national. Néanmoins, ce n'est pas avec cet album que Manigance va conquérir un nouveau public, mais va plutôt réunir les fans de Ange ou Démon et D'un Autre Sang. Il faudra donc compter sur son "fanbase" pour faire de ce L'Ombre et la Lumière une véritable réussite en tout point de vue. En conclusion, un bon album! Duck

0 Comments 17 avril 2006
Whysy

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