Comment qualifier cette galette sans être réducteur ? 1er album d’un nouveau venu sur la scène métal... Par définition, oui, car il s’agit bien de cela, mais ce serait faire offense à son géniteur... Projet solo ? En un sens, pourquoi pas, cependant, le qualificatif d’All Star Band serait plus approprié, jugez plutôt... Herman Frank aux commandes, bien évidemment, on ne présente plus le producteur de renom et l’un des guitaristes fondateurs d’Accept, officiant ou ayant officié dans des combos renommés tels Victory ou Moon doc’... Derrière le micro le non moins talentueux Jiotis Parachidis et son timbre puissant et mélodique, qui avait débuté sa carrière avec Human Fortress et qui roule sa bosse dans différents groupes plus ou moins connus (Victory et Euroforce notamment). Peter Pichl, est le bassiste de nos pirates favoris, j’ai nommé Running Wild, et Stefan Schwarzmann, actuel batteur de Helloween, passé chez Accept, Krokus, Running Wild, Paradox, U.D.O... Bref, on imagine mal l’épaisseur du carnet d’adresse de l’ami Herman pour proposer un tel Line-Up...

Herman Frank, vous l’aurez donc compris se lance dans une carrière solo sans concessions en faisant fi de toutes ses anciennes activités, le titre du disque « Loyal To None » en attestant, et se lance donc dans le grand bain, pari risqué ? Pas tant que ça avec un tel patronyme, mais les fans de Heavy attendent au tournant, car spéculer sur des états de faits est une chose, encore faut-il confirmer... et oui, un tel C.V ne donne aucun passe droit, d’autant plus si l’on se lance dans une nouvelle aventure !!!

Au menu, personne ne sera surpris, nous avons de véritables brulôts de Heavy Métal répondant aux doux noms de « Heal Me », « Hero », « Kill The King » ou encore « Welcome To Hell »... Rarement, le groupe est pris à défaut, les titres s’enchaînent à la perfection les 45 minutes durant... Plusieurs explications à cela, on peut traiter de la qualité de la section rythmique, de la part belle faite aux solis de Papy Frank (logique me direz-vous !), efficace et jamais démonstratif ou de l’incroyable feeling de Jiotis Parachidis, qui s’améliore d’années en années

Le bilan est quasi parfait, non content de maîtriser les différentes facettes du heavy, le groupe tente de s’aventurer vers le Hard Rock avec « Hero » et « Bastard Legions ou vers le Speed avec le survitaminé « Down To The Valley », et ce, avec un insolent succès...

Il est donc difficile de trouver des défauts à une telle œuvre, s’imposant déjà à nous comme un indispensable de cette année 2009... On pourrait cependant critiquer la faible inventivité inhérente au style, ou la lassitude que peut entraîner la 20ème répétition d’un refrain... peccadille face à l’efficacité des 10 pistes de l’album...

Bref, quoiqu’on en dise, c’est bien dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe !!!