Vous recherchez quelque chose ?

Après un "Above" noir et brut, qui avait fait débat, les Suisses étaient attendus avec impatience et anxiété par leurs fans. À quoi fallait-il s’attendre, une autre offrande au black, brut de décoffrage ou un retour aux sons plus electro/indus des deux albums précédents. Coupons court au suspense, Above n’était qu’un projet que Vorph et Xy ont décidé de sortir sous le nom de Samael, tout comme "Era One", finit donc le black, retour aux sons industriels.

Lux Mundi (Les lumières du monde) de son petit nom est caractérisé par une pochette jouant sur deux nuances de noir (mat et brillant) rappelant les travaux de Pierre Soulages. On est donc loin des pochettes de "Reign of Light" et "Solar Soul" qui inspirait au mysticisme et à la spiritualité. Samael est donc de retour avec des sujets plus contestataire et sombre (religion, guerre, société) qu’ils avaient plus ou moins délaissés. Des morceaux comme "Antigod", au titre très explicite ou "The Shadows of the Sword" rappelle clairement le passé du groupe aussi bien au niveau des textes que de la musique, la seconde rappelant fortement les rythmes de "Rain" (Passage). "Of War" offre une critique de l’idée de la guerre en général que le groupe avait commencée à aborder sur "Valkyries New Ride" (Solar Soul). Le groupe ne laisse cependant pas tomber ses autres thèmes que l’ont retrouvent sur les autres pistes de l’album.

Mais trêves de tergiversations, rentrons dans le vif du sujet et le gros défaut de l’album, ça trop grande homogénéité. La première moitié de l’album est beaucoup trop répétitive et homogène et donne rapidement un sentiment de répétition. Tout se ressemble et on finit par ne rien retenir à part peut-être "Antigod", du fait de sa parution dans l’EP single. Bien que décevant ce début d’album permet d’entendre la nouvelle orientation du son voulu comme un nouveau départ par le groupe.

Au revoir les ambiances cosmiques, faites place à la noirceur. C’est sombre et pesant, les riffs sont lourds et appuyés par un chant toujours aussi martial et grave. Bien que restant dans le mid-tempo les titres sont tranchants et incisifs à l’image de "In The Deep" ou "In Gold We Trust". Certaines introductions tabassent bien et délivrent des gros riffs qui devraient faire mouche en live. La basse plus présente qu’à l'accoutumée renforce ce sentiment de massivité. Les orchestrations, chœurs et effets sont bien présents et délivrent toute une gamme des sons divers et variés. Le groupe surprend sur l’introduction de "Pagan Trance" assez électronique pouvant rappeler l’ancien projet sorti en 2006 ainsi que sur l’introduction de "The Truth". Une seconde moitié d’album clairement plus intéressante, le groupe y ose plus d’expérimentations (comme l’intrigante ballade "Mother Night") et vient quelque peu briser la monotonie qui s’était peu à peu installée.

Le groupe a clairement voulu essayer autre chose que le mix très propre qu’il y avait sur "Solar Soul" et "Reign Of Light". La mise en avant de la basse et de ce son massif rapproche fortement le son de l’album à celui que délivre le groupe en concert. C’est un jeu à double tranchant d’un côté le son est plus authentique vu qu’il colle beaucoup plus au type de son que le groupe veux faire passer d’un autre côté cela m’amène à me poser une question: les fans voudront ils entendre la même chose en live que sur l’album, l’avenir nous le dira.


Whysy

0 Comments 01 avril 2011
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus